C’est en présence du ministre d’état ministre de l’intérieur Lambert Noël Matha, du ministre de la défense nationale Michael Moussa Adamo, des Forêts, de la Mer, de l’Environnement, chargé du Plan Climat et du Plan d’Affectation des terres, Professeur Lee White, du ministre des transports, travaux publics, de l’Equipement, des Infrastructures et de l’Habitat Léon Bounda Balonzi, du ministre des Eaux, du secrétaire permanant du Conseil National de la Mer, Léandre Ndjambou et plusieurs participants que la cérémonie d’ouverture de l’atelier national sur la piraterie maritime s’est déroulée. Cette rencontre permettra aux multiples acteurs impliqués dans la lutte contre la piraterie maritime de se concerter en vue de mieux cerner les causes de ce fléau au Gabon, afin de  prévenir et réprimer ces actes illicites perpétrés dans les espaces maritimes nationaux de façon efficace et durable.

Ouvert ce mercredi 23 septembre 2020, les travaux de l’atelier se poursuivent jusqu’au 25 septembre prochain. Cette rencontre a pour objectif, la mise en œuvre de la stratégie maritime intégrée du Gabon telle que voulue par le chef de l’état gabonais Ali Bongo Ondimba selon le secrétaire permanant du Conseil National de la Mer Léandre Ndjambou  « Depuis des décennies 2010, l’espace du golfe de guinée est devenu l’épicentre mondial de l’insécurité maritime sous régionale que le Gabon enregistre des actes de piraterie côtière en haute mer. Nous pouvons citer parmi les plus retentissants, l’attaque de 2013 au Cap Lopez de Port-Gentil ayant entrainé le déroutement vers le Nigéria du navire pétrolier le Cotton, battant pavillon maltais et pourvu de 24 membres d’origine indienne, l’attaque de novembre 2014 contre un tanker au large de Mayumba, l’attaque de décembre 2019 de triste mémoire ayant entrainé la mort d’un compatriote, l’agression de mars 2020 contre le navire dénommé Talia au large de Libreville et enfin l’attaque de mai 2020 d’un navire dans les eaux gabonaises. D’autres actes illicite sont relevés dans la Zone Economique Exclusive Gabonaise parmi lesquels : le trafic d’armes et de drogues, le trafic de migrants et l’immigration clandestine, la pollution maritime, le rejet illégal des déchets toxiques, et la pêche illicite non déclaré et non règlementé. Autant de fléaux qui nécessitent une riposte multiforme pour la sécurisation de nos intérêts vitaux en mer.» a-t-il indiqué

À  l’ouverture des travaux de cet atelier, le ministre d’état ministre de l’intérieur Lambert Noël Matha a réaffirmé tout l’enjeu de la sécurisation du golfe maritime. «La sécurisation du Golfe de Guinée est devenue, aujourd’hui plus que jamais un enjeu pour l’ensemble des pays qui bordent cette façade maritime, à l’instar du Gabon. La piraterie maritime, les prises d’otages ou encore les actes illicites, perpétrées en haute mer font peser de graves menaces sur notre développement ainsi que sur la paix et la stabilité dans la sous-région.» 

Outre en rappelant l’urgence de renforcer le  système de prévention et de lutte contre la piraterie maritime, le ministre Prof. Lee White a réitéré le rôle clé des océans dans le fonctionnement de notre planète et la survie de l’humanité : « Acteurs majeurs du système climatique, les océans absorbent près de 30% du CO2 d’origine humaine et 90% de la chaleur en excès dans l’atmosphère. La mer est la dernière frontière pour le développement socioéconomique de notre pays. Nous devons préserver nos écosystèmes marins, au risque d’être confrontés à des catastrophes naturelles et à des conséquences économiques irréversibles. Une gestion rationnelle des activités ayant un impact sur elle est primordiale pour assurer notre sécurité, notre économie et notre bien-être à long-terme », a-t-il déclaré.