Mardi 18 juin 2024.Convergence Afrique.

Aujourd’hui, tous les regards sont tournés vers la conférence de presse du Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima. L’achèvement de la mouture de la nouvelle constitution par le Comité constitutionnel national, fruit du Dialogue national inclusif (DNI), est au cœur des préoccupations nationales et internationales.

Avec plus de 38 000 contributions examinées par 680 citoyens gabonais, et 1786 recommandations retenues, le processus de rédaction de cette nouvelle constitution est vaste et complexe. Cependant, des questions cruciales subsistent concernant la transparence et la légitimité de ce processus. Les politiciens, les médias et le public attendent des réponses claires du Premier ministre sur ces points.

Pour garantir la qualité et la légitimité du texte constitutionnel, plusieurs éléments doivent être évalués. La composition du comité est l’un des premiers points à examiner : inclut-il des représentants de divers partis politiques, de la société civile, et des experts juridiques ? La transparence des travaux du comité est également essentielle : les débats et décisions étaient-ils ouverts et accessibles au public ?

De plus, le comité a-t-il mené des consultations publiques pour recueillir les avis des citoyens sur les changements proposés ? Le respect des principes démocratiques fondamentaux, tels que l’État de droit, la séparation des pouvoirs et les droits de l’homme, est primordial. La rédaction du texte doit être claire et compréhensible pour tous, et son impact sur la stabilité et l’unité nationale doit être évalué. Enfin, le texte proposé est-il conforme aux normes internationales en matière de droits de l’homme et de démocratie ?

Raymond Ndong Sima abordera-t-il ces questions lors de sa conférence de presse ? Une évaluation citoyenne concomitante est essentielle pour s’assurer que le comité a agi de manière transparente, démocratique et respectueuse des principes fondamentaux, renforçant ainsi la légitimité du processus et du résultat final.

Le débat est lancé. Les réponses du Premier ministre sont attendues avec impatience par les citoyens et la communauté internationale.

À suivre…

Petit-Lambert Ovono, Évaluateur Certifié des Politiques Publiques, Président de SOGEVAL