Libreville, le 11 octobre 2025 – Dans un discours empreint de dignité et de gravité, Lionel Erwin Diambou, candidat malheureux aux législatives du 27 septembre dernier dans le 1er siège du 1er arrondissement de Libreville, a tiré la sonnette d’alarme sur ce qu’il qualifie de « mascarade électorale ». Représentant le Parti démocratique gabonais (PDG), Diambou affirme que de nombreuses irrégularités ont entaché le scrutin dans sa circonscription.
Un enracinement local balayé par des pratiques douteuses
Fils d’Alibandeng, quartier emblématique de la capitale gabonaise, Lionel Erwin Diambou a été choisi par le PDG pour représenter les intérêts de ses concitoyens au Parlement. Un choix salué comme une marque d’évolution au sein du parti, souvent accusé de favoritisme. « Le PDG a choisi l’un des siens, un enfant du terroir », souligne-t-il, confiant d’avoir bénéficié d’un fort soutien populaire sur le terrain.
Mais l’espoir d’une élection apaisée et démocratique aurait rapidement été balayé par des pratiques qu’il dénonce avec fermeté : bourrages d’urnes, votes frauduleux, pressions sur les électeurs, et achats de voix. Selon lui, l’organisation des bureaux de vote était chaotique, et l’absence de mandataires pour certains candidats aurait ouvert la voie à des manipulations.
Des doutes sur l’éligibilité d’un adversaire
Au-delà des fraudes supposées, Diambou soulève également un problème de conformité administrative. Le suppléant de son principal adversaire, candidat de l’Union Démocratique et Patriotique (UDB), n’aurait pas régularisé son départ du PDG, un manquement qui remettrait en cause la légitimité de sa candidature. « Un quitus de libération fait défaut », insiste-t-il.
Un cri du cœur au sommet de l’État
Loin de se poser en agitateur, Lionel Erwin Diambou se présente comme un citoyen engagé, respectueux des institutions, mais profondément meurtri par ce qu’il décrit comme une trahison de la volonté populaire. Dans un message adressé au Président de la République, il interpelle directement :
« Le Chef de l’État, celui qui incarne l’espoir pour nous fils de prolétaires, a-t-il besoin de ce désastre ? »
Une interpellation à la fois respectueuse et chargée d’émotion, qui traduit une foi intacte dans la fonction présidentielle, mais aussi une incompréhension devant l’inaction face à ces dérives présumées.
Un appel à la vérité des urnes
En conclusion, Lionel Erwin Diambou lance un appel solennel à la transparence et à la justice électorale. Il ne demande pas l’annulation pure et simple du scrutin, mais un réexamen objectif des faits et une reconnaissance du vote des électeurs. « Je ne peux me résoudre à voir bafouer la volonté populaire », affirme-t-il, tout en remerciant chaleureusement ceux qui lui ont apporté leur soutien.
Pour Diambou, le combat ne fait que commencer. S’il tourne une page douloureuse, il n’entend pas refermer le livre. Son engagement demeure, et son espoir reste de voir le processus démocratique retrouver ses lettres de noblesse.




