Après la tenue du sommet à Addis-Abeba en 2020, le report en 2021 pour cause de la pandémie à Coronavirus, le 6ème sommet africain de l’aviation civile, co-organisé par le Time Aerospace et le gouvernement Rwandais, s’est finalement déroulé du 12 au 13 septembre 2022 à Kigali. Le Gabon était représenté par Serge Olivier Nzikoue, premier enquêteur d’aviation assermenté, actuel représentant et point focal de l’Afrique centrale, de l’ouest pour la série d’événements du sommet de l’aviation.

Cette importante rencontre honorée par la présence de Paul Kagame, Président de la République du Rwanda en tant que pays hôte, des ministres des transports représentants d’autres pays et une centaine d’entreprises de l’industrie aéronautique mondiale, a été primordiale pour le continent Africain. Lors dudit sommet, les participants ont échangé essentiellement autour du développement du secteur aérien. Ce dernier, en plus des exigences économiques, sécuritaires et de nombreuses difficultés des compagnies aériennes et des plateformes aéroportuaires, doit intégrer le respect de l’environnement dans leurs politiques de croissance.

Une grande première qui a vu la participation d’un gabonais en lettre d’or, le seul africain réprésentant le continent à ce somme, il s’agit de Serge Olivier Nzikoué, membre du comité d’organisation et responsable des enquêtes techniques d’aviation au Gabon. Pour lui, l’opportunité de présenter deux grands projets aux autres pays et aux organisations de régulation du transport aérien. Le premier projet, celui relatif à la création de la nouvelle compagnie aérienne nationale. Pour le deuxième, il s’est agit de la construction du nouvel aéroport. Des dossiers qui tardent à se matérialiser mais dont le gouvernement gabonais ne cesse de rappeler la nécessité.

Il est clair qu’une intense collaboration entre toutes les parties prenantes permet à l’industrie de rebondir collectivement, mais une amélioration de la connectivité en Afrique reste importante pour développer les voyages et accéder aux avantages économiques du transport aérien sur le continent, a déclaré Akbar Al Bakar, PDG du groupe Qatar Airways. Il a exhorté les dirigeants du continent à mettre suffisamment d’infrastructures à la disposition de l’industrie pour faire face à la demande de voyages, qui devrait selon lui bientôt revenir aux niveaux pré-covid, voire les dépasser.

« Pour accélérer la croissance de l’industrie aéronautique, nous devons également remédier à la pénurie de personnes qualifiées dans toute la chaîne de valeur de l’aviation. L’aviation est après tout une carrière extrêmement attrayante pour tous les jeunes en Afrique », a affirmé le président rwandais Paul Kagame lors de l’ouverture du sommet.

M. Kagame a noté que poursuivre la libéralisation du transport aérien en Afrique servirait de catalyseur pour accélérer la reprise de l’industrie, notamment en améliorant la connectivité, en stimulant la demande et en créant de nouveaux emplois.

Selon Serge Olivier Nzikoue représentant le Gabon à ce sommet « Aussi, c’était également l’occasion de relever les défis et les opportunités auxquels sont confrontées les plateformes aéroportuaires africaines. » a-t-il indiqué.

Ce sommet constitue une occasion de commencer à travailler à rendre l’industrie aéronautique du continent plus durable et plus résistante aux chocs futurs, a déclaré lors de l’ouverture le ministre rwandais des Infrastructures, Ernest Nsabimana.

Rappelons que la pandémie de Covid 19 a gravement affecté l’industrie aéronautique du monde entier, et l’Afrique n’y fait pas exception, a indiqué l’Association du transport aérien international (IATA) à l’occasion de cet événement.

Pour cette année, la capitale rwandaise a réuni plus de 100 entreprises africaines et mondiales du secteur de l’aéronautique. C’était l’occasion de discuter sur les questions de développement de ce secteur en Afrique qui doit s’arrimer aux standards mondiaux.

Selon des estimations, les compagnies aériennes africaines ont perdu au moins 8,6 milliards de dollars de revenus en 2021 en raison des restrictions liées à la pandémie de Covid-19 , a déclaré l’Association des compagnies aériennes africaines dans un rapport publié en février. Ces pertes représentent environ la moitié des revenus générés par les compagnies aériennes africaines en 2019.