À la faveur d’une conférence de presse, l’ordre gabonais des architectes (OGA) était face à la presse le 27 avril 2023 à Libreville. Ladite conférence était animée, entre autres, par son président Erichk Mauro. Objectif : faire le récapitulatif des activités menées depuis le début de l’exercice 2021-2024, et surtout réclamer son inclusion dans le processus de développement du Gabon. 

S’exprimant sur leur bilan de l’exercice écoulé, Erichk Mauro a laissé entendre qu’ils ont pris le temps pour faire le diagnostic. Il montre comment, au Gabon, «la problématique de l’acte de bâtir est tiraillée et désarticulée dans divers départements ministériels et autres institutions, faisant de notre ministère de tutelle un ministère vidé de sa substance, puisque les missions qui lui sont dévolues étaient bricolées», «à dessein d’ailleurs», a-t-il dit.

Erichk Mauro s’est appesanti sur plusieurs points parmi lesquels la convention passée avec la Façade maritime du champ triomphal (FMCT), les actions menées par cette structure, l’état des lieux des permis de construire, la mise en place des délégations provinciales, mais aussi la prestation de serment des nouveaux architectes.

La convention avec la FMCT, l’OGA veut aboutir à la définition commune d’un modèle de ville durable via une convergence de réflexion et de synergies. Et au final, les membres de cet Ordre espèrent définir des modèles pouvant être adaptés sur l’ensemble du pays. «La FMCT, par cet accord-cadre signé avec l’OGA, ouvre donc la voie à la conformité et à la qualité du cadre bâti, vues et attestées par l’architecte, comme le lui confère son statut dans la loi d’urbanisme». À travers cet accord-cadre, ils vont pouvoir les solliciter sur comment construire durablement à Libreville. «Mais l’idée de base c’est comment construire à l’image de notre culture, à l’image des matériaux locaux, de l’impact sur la chaîne des valeurs et sur la création d’emplois et l’impact économique», ont précisé les architectes.

« L’Ordre gabonais des architectes se porte bien malgré quelques lenteurs dans l’aboutissement de certains combats », a-t-il indiqué. Selon ses animateurs,l’Ordre a initié une série de démarches administratives et institutionnelles à l’endroit des pouvoirs publics. Objectif : «rendre aux architectes leurs missions régaliennes dans les marchés de l’État». Il était donc question pour eux de rappeler de «les obligations déontologiques de l’architecte exerçant dans les administrations, mais aussi souligner le grand retard sur la qualité de l’habitat de nos villes, et l’anarchie généralisée dans l’acte de bâtir, d’où l’urgence de se concerter».