Libreville, le 6 juin 2024 – Lors d’un point de presse tenu ce jour, le Comité ad-hoc du Collectif de la Presse Indignée du Gabon a de nouveau exprimé son mécontentement et sa frustration face aux traitements jugés arbitraires et méprisants à leur égard. Après leur première déclaration du 27 mai 2024, le collectif a tenu à faire le point sur les actions entreprises depuis.

Des accusations d’arbitraire et de mépris

Le Collectif des Médias accrédités au Dialogue National Inclusif (DNI) a dénoncé les pratiques arbitraires et méprisantes du comité d’organisation du DNI. Selon le collectif, la presse gabonaise a été victime d’un profond mépris, illustré par des accréditations douteuses et incohérentes. Sur la liste définitive des accréditations publiée par le Ministère de la Réforme des Institutions, près de 400 journalistes ont été accrédités sans validation du Comité technique. Parmi ces accrédités, de nombreux noms appartenaient à des agents de communication ministériels, tandis que de véritables journalistes, tant de la presse publique que privée, ont été ignorés.

Un appel à l’arbitrage présidentiel

Face à cette situation, le collectif a sollicité l’arbitrage du président de la Transition pour réparer ce qu’ils considèrent comme un préjudice grave. Ils estiment que toute la presse, sans distinction, a été lésée. Des courriers ont été envoyés à plusieurs institutions, dont la Présidence de la République, la Primature, l’Assemblée Nationale, le Sénat de la Transition, et la Haute Autorité de la Communication (HAC), avec des accusés de réception présentés lors du point de presse.

Des promesses non tenues

Le collectif a également rappelé les nombreuses promesses non tenues faites à la presse depuis le début de la Transition. Ils citent notamment l’octroi de véhicules aux rédactions des organes de presse privés et la mise à disposition de postes budgétaires pour les agents du secteur communication, toujours attendus. Le collectif craint que les 500 millions de francs CFA promis à titre d’aide à la presse ne restent qu’une promesse non réalisée.

Une situation humiliante pour la presse gabonaise

Le point de presse a souligné l’humiliation constante subie par la presse gabonaise, publique et privée, qui est devenue la risée de la sous-région. Le collectif espérait que l’arrivée au pouvoir du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) marquerait un changement positif. Malheureusement, ces espoirs semblent vains, et le sort de la presse gabonaise apparaît définitivement scellé.

Un appel à la détermination

Le Comité ad-hoc du Collectif de la Presse Indignée du Gabon a conclu en appelant les journalistes gabonais à montrer leur détermination et à se faire respecter. Ils exhortent leurs consœurs et confrères à ne pas se résigner et à continuer à lutter pour l’amélioration de leurs conditions de travail et la reconnaissance de leur statut.