Face à la menace croissante de la variole du singe, une maladie infectieuse mortelle qui sévit actuellement dans plusieurs pays africains, le ministre de la Santé du Gabon a pris des mesures strictes pour protéger la population. Bien que le Gabon n’ait pas encore enregistré de cas de cette maladie, le gouvernement se prépare à toute éventualité.

Dans un communiqué officiel, le ministre de la Santé, le Professeur Adrien Mougougou, a souligné l’importance de la vigilance, particulièrement au regard de l’épidémie en cours en République Démocratique du Congo (RDC), qui s’étend maintenant au Kenya, à l’Afrique du Sud, et à l’Ouganda. Compte tenu du flux migratoire constant entre ces pays et le Gabon, le risque d’importation du virus reste élevé, justifiant ainsi l’état d’alerte maximale décrété par les autorités sanitaires gabonaises.

Les principales recommandations faites à la population incluent l’évitement des contacts avec les animaux dont l’origine de mort est inconnue, la cuisson soigneuse de la viande de brousse, et l’importance de l’hygiène des mains, notamment par un lavage régulier avec de l’eau et du savon. En cas de symptômes évocateurs, tels qu’une fièvre élevée persistante, une fatigue générale, des douleurs musculaires, ou une éruption cutanée sur tout le corps, y compris les paumes des mains et la plante des pieds, les personnes concernées sont invitées à se rendre immédiatement dans une structure sanitaire.

Le ministère de la Santé a également pris des dispositions spécifiques pour renforcer la préparation et la riposte face à une éventuelle épidémie. Parmi ces mesures figurent la mise en alerte du système de surveillance, l’élaboration d’un plan de préparation et de riposte, l’acquisition des capacités de diagnostic, et le renforcement de la collaboration avec la santé animale pour le partage d’informations cruciales. De plus, des définitions de cas ont été mises à la disposition des formations sanitaires et des postes frontières pour une surveillance et une alerte précoce, accompagnées d’une formation accrue du personnel dans les structures hospitalières.

Cette démarche proactive du ministre de la Santé s’inscrit dans une logique de prévention. En alertant la population et en renforçant les systèmes de surveillance, le Gabon se prépare à parer toute importation de la variole du singe, mettant en œuvre le principe de « mieux vaut prévenir que guérir ».