L’insertion socio-professionnelle de la jeunesse passe par l’adéquation formation-emploi. S’appuyant sur la problématique de l’emploi des jeunes, le Fonds national pour l’employabilité et l’apprentissage (FONEA), invite les jeunes à profiter des programmes que leur offre gratuitement cette structure, afin d’acquérir et de développer une expérience professionnelle tant recherchée par les entreprises.

Cette invite à la jeunesse, a été lancée par le directeur général du FONEA, Patrick Robert Ntsibat, qui présente le Fonds comme un organe technique du gouvernement congolais, chargé de proposer une offre de services répondant à la situation de l’emploi. Une situation qui du reste, reste trop souvent marquée par l’inadéquation entre les compétences détenues par les demandeurs d’emploi et celles exigées par les entreprises.

Selon lui, le FONEA s’emploie ainsi à réduire, avec le concours de ses partenaires, tant publics que privés, nationaux ou internationaux, le fossé caractérisé par l’inadéquation formation-emploi. Il finance pour cela, des formations de qualité qui sont la pierre angulaire du développement du Congo.

« L’inadéquation entre la formation et l’emploi est une réalité qui n’est pas seulement constatée par le service public de l’emploi et le patronat congolais, l’inadéquation formation-emploi est une question transversale qui mérite l’implication de tous », a fait observer Mr Ntsibat. Il a en outre rappelé les conclusions issues des assises du Conseil national de l’enseignement et de la formation, selon lesquelles, les programmes de formation sont élaborés sans tenir compte des besoins du monde professionnel.

Le FONEA : instrument d’appui à la réussite de l’insertion socio-professionnelle

Pour le directeur général du FONEA, sa structure est un instrument essentiel pour le développement des compétences et l’acquisition des qualifications professionnelles par la population active, et « la jeunesse congolaise devrait, à cet effet, s’approprier cet instrument».

Il a expliqué que depuis sa création en avril 2019, le FONEA, en application des instructions de son ministre de tutelle, Hugues Ngouelondélé, met en œuvre des programmes d’apprentissage de type dual, c’est -à-dire, des programmes qui concilient la théorie et la pratique par voie d’alternance. « Ce qui fait que l’apprenant s’affirme compétitif et bénéfique sur le marché de l’emploi, au terme de sa formation », a soutenu Mr Ntsibat.

Patrick Robert Ntsibat, Directeur général du FONEA lors de l’interview.

Le FONEA fait que les diplômés de l’enseignement supérieur soient envoyés dans les entreprises pour leur permettre de se familiariser aux pratiques et outils des entreprises. Ce dispositif mis en musique par cet organe technique de l’Etat est dénommé ‘’Programme Emploi Diplômé’’ (PED). Il permet d’améliorer significativement l’employabilité des jeunes sortis des universités et écoles.

A en croire son directeur général, le FONEA a déjà formé un peu plus de 9 000 jeunes dans divers domaines, soit 1 160 jeunes en 2021, 2 957 en 2022 et 5 345 en 2023. En dépit des années affectées par la pandémie de COVID-19, le nombre des jeunes formés est en évolution, a soutenu le directeur général du FONEA.
« Il est évident que la formation professionnelle contribue à soutenir l’employabilité en permettant aux candidats d’acquérir les connaissances, les compétences et le savoir-faire indispensables à l’exercice d’une activité professionnelle dans un secteur d’activité donné », a-t-il souligné à cette meme occasion.

Mais cette tâche ne continuera pas à produire les résultats escomptés si la jeunesse ne prend pas conscience de l’importance pour eux d’acquérir des compétences indispensables à leur employabilité, a conclu Patrick Robert Ntsibat, au cours de cet échange.

Francis Issaka, notre correspondant à Brazzaville