Les habitants de Djocal Lessasa, un village situé dans le canton Basse Lombo, à moins d’un kilomètre de la commune de Koula-Moutou, lancent un cri d’alarme face à leur situation sanitaire critique. En effet, les maladies endémiques telles que la gale, les mycoses et la bilharziose y prolifèrent en raison de l’absence d’eau potable et de l’abandon des infrastructures de santé. Selon le chef du village, cette situation s’explique par une négligence prolongée des pouvoirs publics, aggravée par le fait que le village a souvent refusé de soutenir les votes des anciens régimes.

Les habitants déplorent également les coupures d’électricité fréquentes et l’absence d’un dispensaire fonctionnel, celui du quartier Libongui étant abandonné et envahi par la végétation. Par ailleurs, la salle d’écoute communautaire, fruit des efforts des villageois dans le cadre d’un projet communautaire, n’a jamais été officiellement inaugurée et demeure fermée.

Carrelle Pogholo, une cheffe de famille, pointe du doigt les entrepreneurs et les gestionnaires des projets communautaires, les accusant de complicité dans la souffrance des habitants. Elle s’interroge sur la manière d’organiser des cérémonies officielles pour recevoir les autorités, compte tenu de la précarité qui règne dans le village.

Du côté des notables et du chef du village, Ndondo Fulbert, l’appel aux autorités de la transition est clair : ils souhaitent que les pouvoirs publics viennent constater de visu les difficultés rencontrées par la population. Bien que Djocal Lessasa bénéficie d’une route goudronnée, l’absence de pompes publiques plonge de nombreuses familles dans la détresse sanitaire.

Un cadre de la localité aurait pourtant effectué une visite sur place, accompagné d’un expert de l’eau, pour évaluer la possibilité de forages. Mais plusieurs mois plus tard, aucun chantier n’a vu le jour, laissant les espoirs des villageois inassouvis.

Alors que le président de la transition est attendu pour une visite dans le canton Basse Lombo, les habitants de Djocal Lessasa espèrent que cette venue permettra de réévaluer les priorités et d’apporter des solutions concrètes à leurs besoins en matière de santé et d’accès à l’eau potable.