La journée mondiale de la santé a été célébrée ce 15 avril 2022 au Gabon sur le thème: « Notre planète, notre santé ». Une célébration en différée organisée en présentiel autour d’un café presse animer par le Dr Magaran Monzon Bagayoko avec à ses côtés le Dr Inoua Aboubacar, Point focal santé et environnement, Conseiller en charge du renforcement du système de santé à l’OMS GABON, Colette Maganga, Directrice de I’institut d’Hygiène et d’Assainissement, Ministère gabonais de la Santé et des Affaires Sociales, Stephen Stanislas Mouba, Directeur Général de l’Environnement et Emmanuel Bayani Ngoyi, Point focal de la Convention des Nations Unies sur la Biodiversité.

Pour l’occasion les hommes et femmes des médias ont été largement édifiés au cours de ce café presse tenu à Libreville
dans les locaux de la représentation de l’OMS.

Célébrée le 7 avril de chaque année, depuis 1950, pour commémorer l’anniversaire de la création de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) deux années auparavant. Le thème retenu pour l’édition de cette année, à savoir Notre planète, notre santé, est un rappel opporttlll du lien inextricable qui existe entre la planète et notre santé, au moment où la charge épidémiologique due aux maladies non transnlissibles et infectieuses est en augmentation, tout comme l’incidence des problèmes liés au clitnat.

Selon l’organisation mondiale de la santé, 7 million de décès par an sont dû à la pollution de l’air. Au milieu d’une pandémie mondiale, d’une planète polluée, de taux croissants de maladies comme le cancer, l’asthme et les maladies cardiaques, à l’ occasion de la célébration de la Journée mondiale de la santé édition 2022, I’OMS concentre l’attention mondiale sur les actions urgentes nécessaires pour garder les humains et la planète en bonne santé et favoriser un mouvement visant à créer des Societés axées sur le bien-être.

Pour le représentant résident de l’OMS au Gabon, « 99 % des populations respirent un air pollué, du fait principalement de l’utilisation des combustibles fossiles. Dans ce monde qui se réchauffe, les moustiques propagent des maladies plus loin et plus rapidement que jamais auparavant. Les phénomènes météorologiques extrêmes, la perte de biodiversité, la dégradation des sols et la pénurie d’eau déplacent les populations et ont des effets négatifs sur leur santé. La pollution et les plastiques ont atteint les abysses de nos océans, les plus hauts sommets de nos montagnes, et se sont frayé un chemin dans notre chaîne alimentaire et notre circulation sanguine. Les systèmes qui produisent des aliments et des boissons hautement transformés, nocifs pour la santé sont à l’origine d’ une vague d’obésité, d’une augmentation des cancers et des maladies cardiaques, tout en générant jusqu’à un tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Cette crise sanitaire et sociale met en péril la capacité des populations à garder la maitrise de leur santé et de leur vie. »a-t-il indiqué

L’OMS estime que plus de 13 millions de décès qui surviennent chaque année dans le monde sont dus à des causes environnementales évitables telles que la crise climatique.
Avec des effets directs sur les principaux déterminants de la santé, les changements climatiques affectent la qualité de l’air et de l’eau, tout comme la sécurité alimentaire, ainsi que l’habitat et les établissements humains. Les répercussions sont évidentes en termes de charge due aux cardiopathies et aux affections pulmonaires, aux accidents vasculaires cérébraux et aux cancers, pour ne citer que ces exemples. En effet, les statistiques révèlent que les maladies non transmissibles représentent une proportion croissante de la charge de morbidité en Afrique.l
Les maladies non transmissibles sont en passe de dépasser les maladies transmissibles mises ensemble avec les affections maternelles, néonatales et nutritionnelles en tant que principale cause de mortalité dans la Région africaine d’ici à 2030.2 La maladie à coronavirus 2019 (COVID-19), conjuguée à la hausse vertigineuse des niveaux d’obésité, de diabete et d’hypertension, vient exacerber le problème, d’où l’urgence d’une riposte multisectorielle.

Stanislas Stéphane Mouba le directeur général de l’environnement au ministère des eaux et forêts évoque la corrélation santé et environnement, « Au Gabon, la majorité des solutions aux problèmes de santé proviennent de l’environnement. La plupart des formulations chimiques des médicaments, des principes actifs, viennent de l’environnement. La gestion durable de l’environnement est un ensemble qui permet de garantir aux populations une santé adéquat. D’où la corrélation qui existent entre la santé et environnement. » A-t-il expliqué.

Au cours des deux dernières décennies la majorité des événements de santé publique étaient liés au climat, qu’il s’agisse de maladies transmises des animaux aux humains par des vecteurs ou par l’eau, ou encore de catastrophes naturelles. Par exemple, les maladies diarrhéiques constituent la troisième cause de morbidité et de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans en Afrique. Or, une proportion importante de ces maladies peut être évitée grâce à l’approvisionnement en eau potable et à des services appropriés en matière d’assainissement et d’hygiène.

Collete Manganga la directrice de l’Institut d’hygiène et d’assainissement entité sous tutelle du ministère de la santé et des affaires sociales faisant partie des panélistes a rappelé les actions menées par sa structure dans le cadre de l’hygiène et l’assainissement auprès des populations. « Nous sensibilisons les populations au quotidien sur les bienfaits de la salubrité, nous agissons autour de l’homme sur sont Habitat, sur les eaux qu’il utilise au quotidien, sur la gestion des déchets produits par ce dernier afin de prévenir sa santé et la prolifération des maladies dans son environnement. Nous faisons le porte à porte pour veiller à ce que notre message soit suivi. Et j’ajoute que nous allons dans les prochains jours durcir le ton afin que l’hygiène et l’assainissement soit ériger en norme au sein de la population. » A-t-elle annoncé.

En vertu de cette Alerte, toutefois, l’OMS appelle les gouvernements, entre autres à donner la priorité au bien-etre humain dans toutes les décisions clés, à arrêter les nouvelles explorations et subventions aux combustibles fossiles, à taxer les pollueurs et à mettre en œuvre les directives de l’OMS sur la qualité de l’air.

Il convient de rappeler que dans la Région africaine, L’OMS apporte un appui aux États Membres pour qu’ils puissent réaliser des évaluations de la vulnérabilité, de la situation et des besoins en matière de santé et pour qu’ils puissent élaborer des plans nationaux d’adaptation de la santé