Après plusieurs années de fermeture, la carrière de graviers située dans le quartier Mayang, près de Loffoué-Lolo, s’apprête à reprendre ses activités. Cette nouvelle est un véritable soulagement pour les populations locales qui, jusqu’à présent, devaient se tourner vers la province du Haut-Ogooué pour s’approvisionner en matériaux de construction nécessaires aux travaux de BTP.

Une entreprise citoyenne, Havida Industrie, a pris les rênes de la réouverture de cette ancienne carrière, jadis exploitée dans les années 1970 et 1980 par des sociétés telles que Socoba, Sofra TP, et Soco BTP. Selon les autorités locales, cette initiative est plus que bienvenue car elle aura un impact direct sur le développement économique de la région.

En effet, la relance de cette carrière entraînera la création de nombreux emplois, tant directs qu’indirects, pour les habitants de la zone. Le directeur général de Havida Industrie, Hans Iyangui, a souligné l’importance d’une communication fluide entre les autorités en charge des mines et les populations locales. Des rencontres sont d’ailleurs régulièrement organisées afin de promouvoir un dialogue constructif.

Marcel Kouya, chef du quartier Bataillon et ancien mineur, a assuré que des mesures seront prises pour limiter l’impact environnemental de cette exploitation. La délocalisation du concasseur et de la station de débrouillage sur une distance de trois kilomètres a déjà été envisagée. Sur le plan social, la réhabilitation de l’école de Mayang figure également parmi les projets de la société, renforçant ainsi son engagement envers la communauté.

La reprise des activités de la carrière pourrait également offrir une solution aux divers chantiers en souffrance dans la ville de Koula-Moutou et ses environs. En effet, plusieurs travaux publics, initiés par le gouvernement et le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), avancent à un rythme ralenti en raison du manque de matériaux de construction, notamment de gravier.

Marcel Kouya, chef du quartier Bataillon et ancien mineur,

Marcel Kouya, chef du quartier Bataillon et ancien mineur

Cette réouverture pourrait ainsi marquer une étape cruciale pour la relance des travaux de développement dans la région. Les habitants, les entreprises locales, et les autorités espèrent tous que les nombreux chantiers en attente bénéficieront rapidement de ce regain d’activité.