Brazzaville, le 2 novembre 2024 – Réunies le samedi 2 novembre à l’immeuble Arambo, les femmes de l’Alliance des Femmes Chrétiennes pour la Paix au Gabon (AFCPG) ont lancé un appel solennel pour rappeler l’importance de préserver la paix, un bien précieux qui, selon elles, ne doit plus être un simple mot, mais une réalité vécue et défendue au quotidien.

Créée en 1998, l’AFCPG regroupe des femmes éprises de paix et engagées dans diverses actions sociales au Gabon. Depuis sa création, l’association s’est illustrée par l’organisation de conférences et de séminaires sur des thématiques cruciales telles que la paix, la lutte contre les violences faites aux femmes et la maltraitance des enfants. L’AFCPG se distingue également par son soutien aux aveugles, aux handicapés, aux lépreux et aux enfants de la rue, apportant une aide précieuse aux plus vulnérables de la société gabonaise.

Lors de la conférence, Mme Honorique Ngou, présidente de l’AFCPG et professeur à l’Université Omar Bongo, a insisté sur le rôle central de la femme dans la prévention des conflits. Selon elle, « la femme doit s’impliquer activement dans la promotion de valeurs telles que l’amour, la justice, la fraternité et la solidarité. Sans ces idéaux, la paix reste inaccessible. » Mme Ngou a exhorté les femmes à agir en amont des crises, soulignant que « la paix ne doit pas être un vain mot, mais un idéal auquel chaque Gabonais doit aspirer. »

Mme Ngou a également rappelé que dans les conflits, ce sont souvent les femmes et les enfants qui paient le prix le plus lourd : violences, abus, assassinats et abandons. « La femme est la principale victime des guerres et des crises, et c’est pourquoi elle doit prendre les devants pour prévenir ces situations », a-t-elle ajouté. Selon elle, il est temps que les femmes « tirent la sonnette d’alarme pour éviter que les frustrations, les injustices et les préjugés ne se transforment en un volcan destructeur. »

Mme Pélagie Ntsame, membre de l’AFCPG, a renchéri en appelant à la fin de l’indifférence, qu’elle considère comme l’un des principaux obstacles à une paix véritable. « La paix n’est pas qu’un mot ; c’est une valeur qui doit habiter chacun de nous. L’amour du prochain est le pilier de cette paix durable », a-t-elle affirmé. Elle a mis en garde contre les dangers du tribalisme, qualifiant ce fléau de véritable frein pour le développement du Gabon.

Pour l’AFCPG, la paix commence par des actions concrètes et une attitude vigilante au sein de chaque foyer, communauté et institution. Par leur engagement, ces femmes de foi souhaitent sensibiliser l’ensemble de la société gabonaise et inciter d’autres femmes à s’impliquer, que ce soit dans la sphère familiale, sociale ou politique. Dans cette démarche, l’AFCPG encourage les femmes qui occupent des postes décisionnels ou qui sont proches de leaders politiques à promouvoir une culture de paix, en prenant des positions courageuses et en formulant des critiques constructives face aux injustices.

Cet appel retentissant de l’AFCPG réaffirme la nécessité d’une mobilisation collective pour construire une paix durable, ancrée dans les valeurs chrétiennes et les liens de solidarité qui unissent la nation gabonaise.