Libreville, 14 décembre 2024 – Convergence Afrique .

Ce vendredi, le Syndicat Libre des Agents de la Mairie de Libreville (SYLAML) s’est réuni en assemblée générale dans les jardins de l’hôtel de ville pour dénoncer de graves dysfonctionnements dans la gestion municipale. Cette rencontre, conduite par son président Joe-Fred Madouta, a été l’occasion de tirer la sonnette d’alarme sur une série de problèmes qui menacent, selon le syndicat, la stabilité et l’efficacité de l’administration municipale.

Un préavis de grève imminent

Face au mécontentement croissant des agents municipaux, le SYLAML a annoncé son intention de déposer un préavis de grève dès lundi prochain. Ce préavis, comme l’a souligné M. Madouta, vise à interpeller la tutelle sur les nombreuses incohérences observées dans la gestion de la mairie, notamment sous l’autorité du délégué spécial du président de la République.

« Les réformes promises par la feuille de route présidentielle sont sabotées par une gestion incohérente et des décisions qui ne respectent pas les priorités affichées », a déclaré le président du SYLAML. Parmi les points de discorde, le syndicat dénonce l’augmentation des nominations, une démarche jugée contradictoire avec l’objectif de contrôle de la masse salariale prôné par les autorités.

Un climat social tendu

Outre les problèmes liés à la gestion des ressources humaines, le SYLAML a également mis en avant un climat social délétère au sein de la mairie. Selon M. Madouta, les pratiques syndicales sont non seulement mal comprises, mais souvent manipulées, rendant difficile tout dialogue constructif avec la hiérarchie.

Le président du syndicat a particulièrement insisté sur la nécessité de rétablir un cadre de travail optimal. «La mairie ne fonctionne plus comme elle le devrait, malgré les promesses faites. Le délégué spécial, bien qu’ayant la confiance du président de la République, doit comprendre que sans le soutien des agents municipaux, aucune réforme ne peut aboutir », a-t-il déclaré.

Des attentes déçues

Les travailleurs municipaux expriment leur frustration face à des décisions controversées, comme la mise en place d’une nouvelle grille indiciaire qui, selon le syndicat, creuse davantage le fossé entre promesses et réalités. Le SYLAML appelle ainsi à une revalorisation des conditions de travail et à une meilleure prise en compte des revendications des agents, sans lesquelles l’administration municipale ne pourra atteindre ses objectifs.

En attendant une réponse concrète des autorités, les agents municipaux se préparent à faire entendre leur voix. Cette mobilisation pourrait marquer un tournant décisif dans la gestion de la mairie de Libreville, alors que les attentes autour des réformes présidentielles restent encore insatisfaites.

Avec C.A Medias Group ,agence de Presse Panafricaine