Depuis près d’un mois, l’école catholique de Mikouyi Malende, située dans le canton Ogooué Aval du département de Mulundu à Lastouville, demeure fermée, plongeant ainsi les élèves et leurs parents dans une inquiétude grandissante. Malgré les efforts des autorités locales et les rencontres avec d’autres responsables de la région pour tenter de rouvrir les portes de l’établissement, la situation reste inchangée, menaçant l’année scolaire des jeunes apprenants à quelques mois des examens de fin d’année.

Le climat délétère à l’intérieur de l’école, principalement dû aux tensions entre les épouses du directeur et son collaborateur, Gabin Lipouki, responsable des classes de 4e et 5e année, est au cœur du conflit. Les mutés, qui sont deux enseignants certifiés, ont vu leur poste transféré en pleine année académique, ce qui est perçu comme un affront par les populations locales. Ces dernières s’opposent fermement à cette décision et exigent que les enseignants restent à leur poste jusqu’à la fin de l’année scolaire, surtout vu les bons résultats de l’école ces dernières années.

Du côté de la direction scolaire catholique du secteur Nord et de l’église à Lastouville, l’école reste ouverte, mais seule une équipe administrative a été mise en place. Le véritable défi, selon les responsables, réside dans le fait que ce sont désormais aux parents d’élèves d’envoyer leurs enfants dans les autres établissements scolaires de la région, notamment à l’école voisine de Lassiciation.

Cependant, l’Association des Parents d’Élèves (APE) reste catégorique : il n’est pas question d’accepter cette décision de mutation en plein milieu de l’année académique. Ils dénoncent la décision de remplacer les enseignants certifiés par des auxiliaires, soulignant que cette mesure affecte la qualité de l’enseignement.

Face à cette situation préoccupante, les responsables du secteur scolaire et l’Association des Parents d’Élèves lancent un appel urgent aux hautes autorités du pays. Ils demandent une intervention rapide pour trouver une solution durable afin de ne pas sacrifier l’année scolaire de centaines de jeunes élèves. Un consensus sur la réouverture de l’école et le maintien des enseignants certifiés à leur poste serait, selon eux, la clé pour sauver l’année académique et permettre aux élèves de terminer leur cursus sans cette perturbation.

Les semaines à venir seront cruciales, et la communauté de Mikouyi Malende attend une réponse rapide pour éviter un véritable gâchis éducatif.

Damien Madebe à Koula-Moutou