Dans le 2ème arrondissement de Libreville, l’enthousiasme est palpable à l’égard de la candidature de Brice Clotaire Oligui Nguema. Pour les membres de l’association En Marche, cette candidature est perçue comme bien plus qu’un simple événement politique. Elle est vue comme un appel du Christ, un message porteur d’espoir et de renouveau pour une génération entière. Cette dynamique a trouvé une voix forte en la personne de son coordonnateur général, Éric Casimir Mebiame-me-Ndong, qui soutient que la victoire de Brice Clotaire Oligui Nguema ne se résumerait pas seulement à celle d’une génération, mais à celle de leurs pères et mères, ceux qui ont porté le flambeau de la lutte pour le changement avant eux.

Pour l’association En Marche, il est impératif que le concept du Gabon Nouveau devienne une réalité ancrée dans le cœur de chaque citoyen. Dans leur vision, le Gabon Nouveau n’est pas un simple slogan, mais un arbre solidement enraciné dans le cœur des Gabonais, dont les branches s’élèvent dans leurs esprits, un symbole de la solidarité nationale et de l’unité autour de la patrie. Un principe essentiel doit se dégager : le Gabon est notre patrie, et son avenir se construira à travers une vision partagée.

Les membres de l’association sont également conscients de la nécessité de redistribuer les cartes du pouvoir, et notamment de bousculer certains équilibres politiques et sociaux établis. L’idée est de faire émerger une nouvelle élite politique qui renverserait l’ancienne oligarchie, trop souvent incarnée par des figures du Parti Démocratique Gabonais (PDG), et qui continue de marquer l’histoire politique du pays. Une nouvelle génération d’acteurs politiques et de leaders communautaires doit prendre les rênes pour sortir le pays de l’ombre de ses anciennes pratiques.

Les jeunes du 2ème arrondissement de Libreville ont en effet été témoins d’un phénomène intrigant. Les caciques du PDG, qui ont autrefois occupé des fonctions prestigieuses telles que Secrétaire d’État, ministre, Premier ministre, ou même maire d’arrondissement et de Libreville, semblent vouloir revenir sur la scène politique sous la présidence d’Oligui Nguema. Mais pour ces jeunes générations, l’heure n’est plus à la passivité, mais à la transformation radicale du paysage politique. Car, comme le dit un adage bantou : « Ce sont les jeunes pousses qui restent à la forêt ». Cela signifie que ce sont les jeunes qui, par leur énergie et leur vision, devraient prendre la relève et façonner l’avenir du pays.

Cependant, il est important de souligner que, aujourd’hui, ces jeunes ne sont plus de simples pousses. Ce sont des arbres solides, bien enracinés et prêts à jouer un rôle majeur dans la photosynthèse politique du Gabon. Il est grand temps pour cette jeunesse de sortir de l’ombre et de s’impliquer pleinement dans les affaires politiques de leur pays.

Le défi auquel les jeunes du 2ème arrondissement sont confrontés est donc celui de faire entendre leur voix face à un système politique encore dominé par des figures historiques du PDG. Pourtant, la volonté de changement est grande et portée par une nouvelle génération consciente de son rôle et de son potentiel pour construire un Gabon moderne, inclusif et équitable. La campagne pour un Gabon Nouveau est un cri de ralliement pour tous ceux qui veulent réécrire l’histoire politique du pays.

Le véritable enjeu reste donc de savoir si cette nouvelle génération sera capable de faire face aux vieux lions politiques, qui, bien que vieillissants, n’ont jamais cessé de nourrir des ambitions de pouvoir. En fin de compte, l’avenir du Gabon réside dans la capacité de ses jeunes à imposer leur vision et à transformer le système politique pour un avenir meilleur. Le Gabon Nouveau est-il en marche ? Les réponses viendront sans doute dans les mois à venir, mais le 2ème arrondissement de Libreville, et ses jeunes ambitieux, seront sûrement au cœur de cette révolution politique.

Par Williams NZE ANGANG