Le projet d’amélioration des services d’électricité (PASEL), qui vise à offrir de l’électricité de bonne qualité aux congolais, a été lancé 15 juillet à Brazzaville au cours d’une cérémonie placée sous l’autorité du ministre de l’énergie et de l’hydraulique, Emile Ouosso.
Financé par la Banque mondiale à hauteur de 100 millions de dollars, soit plus de 60 milliards F CFA le projet d’amélioration des services d’électricité(PASEL), a pour objectif d’améliorer la qualité des services d’électricité, la performance du segment de distribution et de vente, tout en améliorant l’accès à l’électricité au regard des difficultés que connaît le Congo dans la fourniture de l’électricité.
A travers le PASEL, la Banque mondiale entend renforcer la gouvernance du secteur de l’électricité en république du Congo, améliorer la performance des opérateurs publics et faciliter l’accès à une énergie fiable à toutes les couches de la population. Le programme vise aussi une meilleure qualité de l’électricité à Brazzaville et Pointe-Noire, grâce notamment au renforcement de la distribution et la mise en place des compteurs intelligents.
Fruit de la coopération entre le Congo et la banque mondiale, le PASEL sera exécuté en trois phases, dont la première portera sur le renforcement du réseau de transport de l’électricité. L’un des points clé est la réhabilitation de la ligne haute tension Pointe-Noire/Brazzaville, à travers la fourniture et l’installation des statiques dans trois postes de transport le long de la ligne.
Dans sa seconde phase, le PASEL se focalisera sur l’amélioration de la performance opérationnelle du segment de distribution et de vente au détail d’électricité. Il s’agira d’assurer une réduction durable des pertes non techniques dans l’approvisionnement en énergie, par l’augmentation du nombre de branchements de service, et par l’appui à l’amélioration de la qualité de la desserte et des pertes sur le réseau de distribution.
Enfin, le projet va appuyer la bonne mise en œuvre de la réforme du secteur de l’électricité, déjà en cours, le renforcement de la capacité de planification, la réalisation des études de diagnostic pour le secteur de l’eau ainsi que de l’assistance technique et institutionnel au ministère de tutelle.
Dans son allocution, le représentant résident de la Banque mondiale au Congo, a indiqué que le PASEL fait partie des projets transformationnels et structurants du portefeuille de son institution au Congo et joue un rôle clé dans le développement socio-économique et la lutte contre la pauvreté, conformément à la feuille de route de la Banque mondiale qui met l’accent sur l’efficience et la promotion du développement durable.
Pour sa part, le ministre de l’énergie et de l’hydraulique, Émile Ouosso, a signifié que ce projet va remédier tant soit peu aux difficultés d’énergie que connaissent les populations congolaises depuis un certain temps déjà.
« Le secteur de l’électricité au Congo fait face à de nombreux défis. Il y a une gouvernance qui est perfectible parce qu’elle n’est pas bonne, des infrastructures obsolètes, mal entretenues, d’où un accès encore très limité et inégal à l’énergie pour les citoyens et un grand préjudice pour le secteur économique et commercial. C’est pour corriger ces faiblesses que le PASEL a été conçu comme une réponse concrète, structurée et ciblée », a-t-il souligné à cette occasion.
Le projet d’amélioration des services d’électricité a été conclu entre le gouvernement congolais et la Banque mondiale en 2024 pour une durée de quatre ans.
Francis Leparrain




