Depuis plusieurs années, les clients de Postebank au Gabon, qu’ils soient particuliers ou entreprises, attendent patiemment le remboursement de leurs fonds déposés dans cette institution bancaire. Fondée en 2012 avec un capital initial de 10 milliards de francs CFA, Postebank a rapidement rencontré des difficultés de liquidités, menant à sa mise sous administration provisoire par la Commission Bancaire d’Afrique Centrale (COBAC) en 2015, puis à sa liquidation définitive en 2017.
La liquidation de Postebank a été marquée par des efforts soutenus pour récupérer des actifs et recouvrer des créances, destinés principalement à régler les droits sociaux des employés licenciés et à rembourser les épargnants. Malgré ces efforts, la tâche s’est avérée complexe, certains actifs étant irrécouvrables et certaines créances fictives.
Alors que la liquidation du compartiment bancaire de Postebank a été clôturée en juin 2023, la Commission Bancaire d’Afrique Centrale n’ayant pu fournir l’avance de trésorerie nécessaire, l’État gabonais a pris les devants pour désintéresser partiellement les épargnants. Dans le cadre du budget 2024, une allocation de dix milliards de francs CFA a été programmée à cet effet, marquant ainsi une étape cruciale vers la résolution de cette crise financière longue de plusieurs années.
Le liquidateur judiciaire, confirmé par le tribunal de commerce, se concentre désormais sur le compartiment non bancaire de la liquidation, tout en poursuivant la traque des débiteurs délinquants de Postebank avec le soutien de l’État. Cette approche vise à apurer le passif social restant et à assurer une gestion transparente des suites de la faillite de Postebank.
L’annonce de ces mesures dans la loi de finances pour 2024 témoigne de l’engagement de l’État gabonais à résoudre cette crise financière de manière équitable et responsable. Les épargnants, qui ont attendu trop longtemps pour récupérer leurs avoirs, peuvent enfin entrevoir une perspective de résolution de ce dossier complexe.
Par JC Journaliste Collaborateur
