Après près de deux semaines de campagne référendaire, les acteurs du « Oui » et du « Non » ont bouclé leurs dernières causeries et meetings dans plusieurs localités du Gabon, notamment à Koula-Moutou et Lastoursville. Ces moments décisifs ont été marqués par des confrontations d’idées et des consignes claires adressées aux populations en vue du scrutin prévu ce week-end.
Koula-Moutou : Jean Rémy Yama plaide pour le « Non »
À Koula-Moutou, Jean Rémy Yama, fervent défenseur du « Non », a tenu un discours virulent contre les partisans du « Oui ». Il a accusé ces derniers d’éviter tout débat médiatique sur les enjeux du référendum, privant ainsi les populations d’une meilleure compréhension des véritables défis liés au projet constitutionnel.
Lors de son intervention, il a affirmé que voter « Non » est un acte d’amour pour le Gabon et de soutien à la transition. Selon lui, la nouvelle constitution concentre excessivement les pouvoirs entre les mains du président, ce qui constitue un recul démocratique. « Ceux qui disent ‘Non’ veulent protéger notre démocratie et aider la transition à réussir », a-t-il martelé devant une foule attentive.
Lastoursville : Le camp du « Oui » mobilise les populations
À Lastoursville, Paulette Missambo et les membres de la coordination départementale du « Oui » ont multiplié les appels à voter massivement pour le projet constitutionnel. Lors d’un dernier meeting, elle a encouragé les électeurs à se rendre aux urnes tôt samedi matin, soulignant que leur vote pourrait être déterminant pour l’avenir du pays.
Cependant, des difficultés logistiques ont été notées dans certaines zones reculées, notamment dans le district de Popa. Malgré ces obstacles, Pacôme Moubelet, trésorier de la campagne du « Oui », n’a ménagé aucun effort pour transmettre les consignes de vote. À Iboudji, la coordination de Loffoué Onoye a également réaffirmé son soutien au
projet constitutionnel, assurant une présence dynamique sur le terrain.
Les populations de l’Ogooué-Lolo face à leur choix
Alors que la campagne touche à sa fin, le sort de ce référendum repose désormais entre les mains des populations de l’Ogooué-Lolo. Le vote de ce week-end sera un test pour mesurer l’adhésion ou le rejet de cette réforme constitutionnelle, perçue différemment selon les sensibilités politiques.
Si le camp du « Oui » met en avant les promesses d’une transition stable et inclusive, les défenseurs du « Non » continuent de dénoncer une dérive autoritaire. Les électeurs devront trancher, en espérant que leur choix reflète les aspirations profondes du peuple gabonais.