Le personnel de la Fondation Panzi et de l’hôpital avait eu droit à une grande leçon de spiritualité, le samedi 3 août 2019. Devant un auditoire de plus de 700 personnes, Dr Denis Mukwege avait choisi des mots justes pour exhorter ses collaborateurs à l’amour du prochain et du travail bien fait. S’inscrivant dans le registre spirituel, l’orateur du jour s’etait inspiré de la Bible pour toucher les âmes de ces femmes et hommes qui travaillent au quotidien pour donner un peu plus d’humanité aux personnes vulnérables.
La communication du Prix Nobel de la Paix a été axée sur les valeurs éthiques et morales qui doivent caractériser son équipe. Une interpellation à la culture de l’amour et de la concorde a été faite à l’égard de tous les agents de la Fondation et de l’Hôpital de Panzi.
Considéré comme un modèle de par ses valeurs morales et spirituelles, Le professeur Denis Mukwege s’emploie régulièrement à partager ses convictions avec toute la communauté humaine, partant de ceux-qui servent à ses côtés. En parfait chef de troupes, il a appelé ses disciples à mettre de côté la jalousie de peur que cela n’affecte l’action de différents prestataires, chose qui peut avoir des conséquences nocives sur la vie des bénéficiaires des services de Panzi.
L’amour, la compassion et se donner pour l’autre, c’est la recommandation que Denis Mukwege a fait au personnel de l’Hôpital et de la Fondation Panzi tous réunis. S’appuyant sur le message de la Bible, « l’homme qui répare les femmes » a tenu à réveiller certaines consciences endormies et à raviver l’esprit d’amour et de compassion.
« Je vous exhorte de chercher là où vous avez laissé votre premier amour », a-t-il recommandé.
Dans son exhortation, le Prix Nobel de la Paix 2018 a interpellé ses collaborateurs à cultiver le sentiment de respect mutuel, à bannir la haine avec tout ce qu’elle peut comporter comme conséquence au sein d’une société.
« Chers amis, la haine entre catégories, nous entraine dans une spirale infernale qui nous conduit à commettre le péché. C’est quand vous détestez l’autre au niveau où vous ne le considérez plus comme un humain, que vous lui faites du mal […] On ne tue pas quelqu’un que l’on considère comme semblable ou égal à soi-même. Si tu nourris l’idée de tuer quelqu’un, il suffit de concevoir qu’il est semblable à toi, tu arrêtes. Lorsqu’on veut tuer, on a toujours le sentiment que soi, on est différent de l’autre. L’autre peut mourir, l’autre peut souffrir, l’autre peut avoir mal, mais soi non ».