Étienne Francky Meba Ondo, Dit Meboon Môôn Meba Ondo. Communicant
Initiateur et promoteur de l’introduction du Procès-Verbal Vidéo (PVV) dans le processus électoral au Gabon et en Afrique

Monsieur le Président,
En tant que Gabonais partageant les valeurs d’une Afrique solidaire et soucieuse d’une justice républicaine au service des Peuples, il me plaît de témoigner mon soutien à une génération ivoirienne opposée à un regain de violences suscitées par des incompréhensions politiques.
J’étais étudiant au Ghana en 2011, lors de la précédente crise électorale dans votre pays. J’ai vu des amis, étudiants ivoiriens partis en vacances à Abidjan, rentrer nuitamment dans notre « Hostel » à Accra, couverts de boue et d’autres détails que vous pouvez imaginer, puisque vous êtes mieux placé pour relater les événements à l’origine.
Cela est traumatisant d’écouter vos amis parler d’affrontements armés. Alors que nous vivions au Ghana dans un pays qui nous faisait la leçon sur la maturité et les alternances politiques.
Durant mes 5 années d’études au Ghana, entre 2008 et 2013, j’ai vu 3 Présidents se succéder sans heurts ni dérapages : John Kufuor, John Atta-Mills, John Dramani Mahama.
J’étais admiratif de ce grand Peuple ghanéen en pensant à ce que nous vivons dans une certaine Afrique francophone à laquelle appartient mon pays, le Gabon. Avec un OMAR BONGO ONDIMBA resté au pouvoir de 1967 à 2009. Succédé par son fils, Ali Bongo Ondimba, contre la volonté d’une majorité de Gabonais.
Si mon pays n’a jamais atteint le niveau de violences vécues en Côte d’Ivoire, il souffre cependant des mêmes tares et influences électorales, ajoutées à sa faible démographie (moins de 2 millions de Gabonais) qui tend à minimiser l’envergure des contestations.
Autrement, la force et les armes des vainqueurs autoproclamés (faute de preuves convaincantes) ont encore sifflé lors de la présidentielle de 2016, comme depuis 1993. Traumatisant notre génération éprise de liberté et d’alternance.
J’ai été Conseiller de candidat et, donc, membre actif durant la présidentielle de 2016 au Gabon. Cette énième expérience m’a inspiré, après constat, l’idée de l’introduction d’un nouveau format de procès-verbal qui soit vidéo (PVV).
D’autant que je conserve en mémoire ces propos du samedi 11 juillet 2009 prononcés par le Président Barack Obama en visite à Accra, lorsque j’y étais étudiant :
« L’ Afrique n’a pas besoin d’Hommes forts, mais d’institutions fortes ».
Ce projet de réformes électorales incluant le PVV, j’ai eu l’honneur de le soumettre à votre Parti, le COJEP. Tout comme j’ai été honoré de vous entendre défendre et soutenir l’introduction du PVV dans le processus électoral, lors d’une interview diffusée quelques jours plus tard (lien de la vidéo : https://www.facebook.com/meboonofficiel/videos/473295339954653/).
Parce que je reste convaincu de ce que la limitation des mandats à nouveau en question aujourd’hui, avec la déclaration de candidature du Président Alassane Ouattara, serait un débat marginalisé si les ivoiriens, et les africains en général, avaient pleinement confiance dans l’impartialité de nos institutions.
Puisque le Suffrage universel direct, consacrant l’élection du Président de la République dans nos pays, doit exprimer la volonté de la majorité du Peuple. Ce Peuple ne devrait donc plus, par la rue ou la violence, faire entendre sa voix et ses opinions. La force des urnes et la transparence suffiraient en donnant simplement ses suffrages à un autre candidat.
Les Président français François Hollande et Nicolas Sarkozy ont bien été successivement remplacés au bout d’un seul mandat, lorsque les électeurs ont cru bon de passer à autre chose.
Pourquoi cet exercice de démocratie devrait être sanglant ou guerrier en Afrique au 21ème siècle ?
Les jeunesses africaines, opprimées par des processus électoraux entachés d’irrégularités, devraient solidairement s’investir pour renforcer la transparence électoral avec des outils tels que le Procès-verbal Vidéo (PVV).
Nous n’aurons plus à nous inquiéter de la limitation des mandats. La force et la transparence des urnes suffiront.
Je ne fais pas mienne cette religion sur la limitation des mandats lorsque j’ai foi dans l’impartialité des instutions. Parce qu’on peut tout aussi être ce bon président à qui le Peuple voudrait confier un troisième, voire un quatrième mandat. Tant que cela découle de la volonté transparente des urnes, pourquoi pas ?
A y regarder de près, le Président Barack Obama n’aurait-il pas pu remporter un troisième mandat successif aux USA dans un autre contexte ?
Mon souhait étant d’appeler les jeunesses africaines à concentrer nos énergies dans le renforcement des institutions, en nous détachant des débats de personnes.
Voici en quelques mots ma pensée à votre endroit, monsieur le Président. Dans l’espoir que la Côte d’Ivoire fera preuve de grandeur pour ne plus retomber dans la terreur.
Étienne Francky Meba Ondo
Dit Meboon Môôn Meba Ondo
Communicant
Initiateur et promoteur de l’introduction du Procès-Verbal Vidéo (PVV) dans le processus électoral au Gabon et en Afrique