Charles Blé Goudé leader politique ivoirien 
Partir de soi-même ou partir sous la contrainte, dans tous les cas, un jour ou l’autre, vous êtes appelés à partir. Tel est le cycle de la vie. La seule inconnue est, comment, quand, et où vous partez ?
Lorsque vous partez par votre propre volonté, vous avez au moins le choix de votre agenda. Un tel départ volontaire vous confère le respect de vos adversaires et vous maintient indéfiniment dans la mémoire collective. Vous partez du pouvoir, mais vous demeurez dans l’histoire à jamais.
À contrario, un départ sous la contrainte s’arrime à un glissement de terre. Il vous emporte et vous n’êtes plus maître d’aucun de vos mouvements. Vous tenterez certainement de résister. Mais après quelques vaines tentatives, la sentence sans appel du tribunal de l’histoire s’abat sur vous. Ainsi, vous n’aurez pas d’autre choix que d’abdiquer. votre départ s’imposera à vous. Vous perdez le peu de crédibilité qu’il vous restait encore à sauver. In fine, vous partez, couvert de honte. Savoir partir, est un art.
Pauvre Afrique ! Exprime Charles Blé Goudé, 44 ans, leader politique ivoirien, ancien « général de la rue » de Gbagbo, comme il se faisait appeler.
Sa vie se confond intimement avec l’histoire de la lutte syndicale estudiantine ivoirienne et la défense des institutions de la république suite à la tentative de coup d’état du 19 septembre 2002 et à la rébellion qui s’en est suivie. L’ancien  ministre de la Jeunesse, de la Formation professionnelle et de l’Emploi de Laurent Gbagbo, se dit volontiers chantre de la non-violence.
Charles Blé Goudé