Le plus de la rédaction, par Patricio✍

Passée l’euphorie de l’obtention du baccalauréat, place au cogit. « Que vais devenir après ça? Quelle orientation donner à mon cursus? Dans quelle école vais-je m’inscrire? Quel concours tenter? Chez qui irais-je vivre à Libreville etc…constituent la série de questions que se posent plusieurs, sinon l’immense majorité de ces milliers de jeunes gabonais qui viennent pourtant de savourer la joie de l’obtention de ce précieux sésame. » C’est le moment pour nous de mettre en lumière tous ceux qui,dérrière cette réussite d’étape, sont à la manœuvre dans l’ombre,neuf mois sur les douze que compte l’année.

Le lycée public Ambroise Obame Ndong (LPAON) de Medouneu est un de ceux qui brillent le plus dans la province du Woleu-Ntem. Depuis sa création comme CES de MEDOUNEU en 1994 puis sa mue en lycée en 2002,il doit cette performance à ses éloquents résultats aux différents examens chaque année. Mais les résultats ne viennent pas seuls. Ils sont la conséquence d’hommes et de femmes rompus à la tâche qui se sont relayés à sa tête. Chacun arrivant avec ses méthodes de travail et de discipline, le premier objectif a toujours été de mettre ses collaborateurs en musique. Faire converger les talents de chaque professeur et même du personnel au sens le plus élargi possible,vers un seul et même objectif.

Lors de sa nomination comme proviseur de cet établissement qui est sien à deux niveaux, à savoir l’unique de catégorie secondaire que compte son département, le HautComo, mais aussi celui au sein duquel il a été lui-même élève assidu, ils étaient une poignée de personnes qui croyaient en JEAN CHRISTEL NZE OBIANG. C’est chemin faisant que le fils de feu JEAN PAUL SIMA NKOGHE, un ngueïgn (tribu des eaux encore appelée yemendzim), va graduellement imprimer sa marque. Malheureusement, le Covid_19 pas surgir de Chine pour nous forcer à nous masquer, faisant de notre planète, et plus encore de notre Gabon, un pays de TortuesNinjas sans même savoir si ce bandage de bouche d’un nouveau type nous en préserve vraiment.

Assainissement de son environnement de travail, remise en état d’un véhicule de service qui avait toute sa place à la décharge publique de Mindoubé, payement des dettes contractées par son prédécesseur auprès de plusieurs prestataires et fournisseurs etc, le jeune proviseur se mettra au four et au moulin tel un beau diable.
Malgré tout cela,lui et l’ensemble du corps enseignant de son établissement regagnent Oyem la capitale provinciale dans des conditions pas les plus évidentes. Entre accrobaties liées au transport des enfants, l’hébergement de ceux-ci et leur encadrement sur place, n’hésitant pas lui-même à superviser l’accompagnement des admis d’office à Medouneu avant de repartir sur Oyem pour galvaniser le moral des admissibles, la tâche fut ardue. Mais comme tout bon Medounois habitué à survivre dans les conditions y compris les « plus » extrêmes, tout un département leur doit l’honneur de ces 38 candidats admis sur les 46 présentés pour seulement 8 recalés.Ce qui fait un taux de réussite de 82,61% contre 17,39% d’échec. Ils battent de ce fait le bilan de l’an passé qui était de 60% de réussite pour 33 candidats présentés, soit 20 admis et 13 recalés (39,39% échec).

Outre ce début promotteur qui fait desormais braquer les projecteurs sur la jeune carrière de ce jeune homme, il serait aussi en passe de gagner une toute autre bataille extra professionnelle, celle-ci. C’est celle d’arriver à taire les égos et autres antagonismes qui avaient fini par installer un climat des plus malsains au sein du LPAON avant son arrivée. Entre collaborateurs, et parfois entre certains enseignants et leurs Chefs, le courant ne passait plus du tout,comme on dit dans LES_BARS_PARLENT.

Si avec autant d’amorces positives JEAN CHRISTEL NZE OBIANG commence à être comparé à un certain Franck MBOMEYO EMANE, lui aussi passé par là quelques années avant lui, il n’est peut-être pas risqué de conclure que celui que les intimes appellent ÉLÉGANT (son petit nom) s’en tire plutôt ÉLÉGAMMENT.