Ouvert le mercredi 6 avril dernier dans les locaux de la commission nationale des droits humains de libreville, le séminaire organisé par l’organisation non gouvernementale “ les guerriers du social”, dont le thème était « tolérance zéro », a pris fin ce vendredi sur plusieurs résolutions à l’endroit des femmes victimes de violences conjugales et une descente de ses responsables sur le terrain.

À l’initiative de sa fondatrice et présidente, Grâce Mbou, l’organisation non gouvernementale “les guerriers du social” a récemment tenu un séminaire à libreville. Durant 3 jours, et ce, depuis le mercredi 6 avril dernier, Grâce Mbou et les siens ont mené sensibilisations et ateliers. Sous le thème évocateur « tolérance zéro», le public cible desdites journées d’échanges et de partages d’expériences était essentiellement les femmes victimes de violences conjugales.
Afin de mieux outiller ces dernières, les principales responsables de l’ONG les guerriers du social dont Valyna Obono Moto, Edwige Ndjongue Akerey et Grâce Mbou sa présidente fondatrice ont mis les bouchées doubles en y associant des invités de marques tels la juriste engagée pro féministe Linda Bongo Ondimba, Emma Stella Akere Odidi Likassa la chargée du forum des éducatrices africaines (fawe) et le docteur Philippe Guyedi, en plus de la fondation Silvia Bongo Ondimba qui n’a finalement pas pu honorer de sa présence.

Des exposés riches

Au regard d’un tel pannel, la pertinence des interventions ne pouvait être que très très bonne facture. C’est certainement ce qui a d’ailleurs permis d’enregistrer des témoignages de certaines participantes ayant été victimes de l’une des diverses formes de violences conjugales. S’étant relayés tour à tour, les prises de parole de l’ensemble des pannelistes ont, à quelques différences près, encouragé les femmes à briser la loi de l’omerta qui a toujours couvert ces abus. Une attitude derrière laquelle Linda Bongo Ondimba accuse la méconnaissance de leurs droits et au peu d’estime et de respect dont font montre les femmes qui en sont victimes. Elle a recommandé à ces dernières la loi 006/21 qui donne des “armes” à la femme face à tous types d’abus de son partenaire.

Quant au docteur Louis Philippe Guyedi, son exposé s’est notamment apesanti sur l’importance pour ces victimes de connaître leur état sérologique. Estimant qu’ «autant il est bon pour la femme de se faire dépister contre les infections sexuellement transmissibles, autant ça l’est pour les différentes formes de cancers», a t-il dit.

Sous la recommandation de Emma Stella Akere Odidi de briser la résignation du «on va encore faire comment» et à se réapproprier les valeurs qui font d’elles des femmes conquérantes, dame Grâce Mbou et son ONG dont le slogan est «une victime, un prisonnier» s’en ont réjouis de la réussite de cette nouvelle sortie au profit des habitants de la décharge publique de Mindoubé.

Pour rappel, l’ONG “ les guerriers du social ” n’est pas à sa première action d’éclat sur le terrain. En début d’année dernière, elle s’était déjà illustré en offrant des jouets et des vivres aux habitants de ce quartier mal famés de la capitale gabonaise, et qui plus abrite la plus grande décharge des déchets ménagers de lIbreville. Constituant d’ailleurs la principale source d’alimentation de plusieurs centaines de familles gabonaises. Ce qui en soit devrait interpeller les pouvoirs publics par le biais du ministère des affaires sociales à plus d’attentions vers les couches les plus vulnérables de la société gabonaise.