La question vaut son pesant d’or. Depuis le 2 avril date de la célébration en différé du 12 mars à Franceville, Cyriaque Mvourandjami semble être au centre d’une cabale politique qui trouverait son origine auprès d’influents membres du Parti démocratique gabonais (PDG), pourtant originaires du Haut-Ogooué sa province. Preuve que la tête de cet hiérarque du PDG et proche du président de la république serait mise à prix, certains activistes et une certaine presse s’y sont récemment attardés.

La politique a ses codes qui ne laissent indifférent celui qui la pratique. Monde d’intrigues permanentes, elle est le terrain le mieux indiqué pour toute personne souhaitant découvrir la véritable nature de l’humain. C’est ce à quoi Cyriaque Mvourandjami semble faire face actuellement au sein de sa propre famille politique.
Une cabale ourdie et bien planifiée par d’anciens membres du gouvernement adeptes du «Tout pour les Téké» (Leconi, Bongoville, Ngouoni) et les Obamba du 1er Arrondissement de Franceville.

Au regard de l’enchaînement des offensives médiatiques et à travers les réseaux sociaux lancées contre lui, tout semble avoir minutieusement été préparé d’avance. La célébration en différé des 54 ans de vie du PDG à Franceville ayant probablement été choisie comme moment opportun pour son déclenchement. Activiste de pacotille connu pour vendre du vent à ses abonnés, c’est sur sa page Facebook que Wilfried Okoumba lança l’assaut à cette opération de sabotage. Dans un registre qui lui est propre, cet homme qui n’a jamais réussi à s’imposer aux internautes gabonais comme activiste crédible débite des insanités sorties de son imagination jusqu’à surévaluer la puissance de son client Cyriaque Mvourandjami. Au point de lui attribuer la paternité de toutes les nominations stratégiques aussi bien au sein du parti démocratique gabonais (PDG) qu’au gouvernement.

Dans cette même volonté de nuire volontairement et gravement à la personnalité, le supplément de l’hebdomadaire Échos du Nord “le confidentiel” paru hier samedi 9 avril en fait sa UNE et lui consacre 3 pages. Intitulé «Guerre ouverte des Téké contre Cyriaque Mvourandjami», l’article en question présente lui aussi l’actuel directeur du cabinet politique d’Ali Bongo comme quelqu’un qui «n’a aucune notion de respect dans les attitudes». Frôlant l’injure publique rapportée plusieurs fois, le journal de Désiré Ename tente désespérément de désigner publiquement Cyriaque Mvourandjami comme principal bouc émissaire responsable des couacs organisationnels qui ont émaillés le déroulement de cette fête à Franceville.

Des accusations qui accusent ! 

Or, en revisitant les accusations portées contre le collaborateur du Président de la république, on s’aperçoit très vite que leurs concepteurs n’ont pas pris le soin de paraître plus professionnels. Quelques indications le laissent penser… tout de même.

(1) Autant que Wilfried Okoumba, «le confidentiel» n’apporte aucun support physique en guise de preuve pour soutenir ses allégations. Rien n’est absolument produit pour prouver que le mis en cause était celui à qui incombait la responsabilité de monnayer la mobilisation. Lui qui est pourtant connu pour vouloir rompre avec ce type de pratiques qui ternissent l’image de son parti. Si ça ne tenait qu’à Cyriaque, l’achat des consciences n’existerait plus. «Cyriaque prône un militantisme volontaire et sans intérêt. Pour lui, mieux vaut avoir 50 personnes vraies et fidèles au Chef de l’État que d’en avoir 1000 faux semblants. Cela fausse souvent gravement les estimations de vote au moment crucial, nous dit-il souvent», nous confie un proche

(2) Après avoir déversé un chapelet d’affirmations supposées vraies, le même journal va curieusement nuancer sa position en présentant finalement le même Cyriaque Mvourandjami, non plus comme le tout puissant qui aurait droit de vie et de mort sur tous, mais désormais comme la victime expiatoire désignée, prise à partie au centre d’une guerre entre Yann Koubdje et Yann Ngoulou. Un drôle de volt face.

(3) avec du recul, il ne serait pas insensé de se poser la question de savoir qui était l’auteur de la vidéo qui a circulé sur les réseaux sociaux et dans laquelle on entend la voix d’une dame apparemment menacée par ceux que le confidentiel désigne “les mobilisés » tout en les chiffrant à 5000?

Dans cet élément audiovisuel de piètre qualité, on entend bien la voix de la dame orienter clairement ces anonymes vers la concession de Cyriaque Mvourandjami qu’elle présente à ces derniers comme le seul en possession de leur dû. Puis d’indiquer qu’il faille appeler un certain « Thibault », un proche de Jean Pierre Oyiba.

À l’évidence, on peut se demander si ce scénario n’était pas lui aussi prévu d’avance.

Toujours est-il que la politique étant le domaine par excellence de l’intrigue et des coups bas, nul ne peut nier le fait que, comme partout ailleurs à travers l’étendue du territoire national, ce que le journal le confidentiel qualifie de «repaire de la contestation perlée» est bien réel dans le Haut-Ogooué. Mais de là à chercher à nuire volontairement à l’image d’une personnalité autrefois réputée discrète ne grandit ni ceux qui tirent les ficelles d’une telle vendetta, ni les médias et qui, en se portant garants d’amplifier de telles broutilles, détruisent eux-mêmes le peu de crédibilité dont pouvaient encore se targuer certaines presses.