Le Porte-Parole de la Présidence de la République, Jessye Ella Ekogha a tenu ce vendredi 1er juillet 2022 une conférence de presse en présence de la presse internationale et internationale. Pour l’essentiel, au cours de celle-ci, il est revenu en long et en large sur tous les sujets d’actualités en lien avec le Gabon au cours des mois écoulé, un focus a été mis sur l’adhésion du Gabon au Commonwealth. Ci-dessous, l’intégralité de son intervention.

« L’adhésion de notre pays au Commonwealth.Pour prendre une image forte, je dirais que le Gabon est entré dans le XXème siècle en 1960, date de son accession à l’Indépendance. Et qu’il est pleinement entré dans le XXIème siècle ce 25 juin 2022 à l’occasion de son adhésion au Commonwealth.

Le Commonwealth, je le rappelle, c’est une famille forte aujourd’hui de 56 pays qui regroupe 2,5 milliards d’habitants et représente 15 % du PIB mondial.
Le Président de la République l’a dit dans son allocution radio-télévisée mardi soir : l’adhésion au Commonwealth a été sa décision personnelle. En leader, il s’est battu pour l’imposer tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, où certains, avec des motivations diverses, ont tenté de s’y opposer. Mais le signe des grands Hommes est de ne jamais se résigner.

Dans son allocution, le chef de l’Etat a indiqué quelles seraient les retombées concrètes pour les Gabonais et les Gabonaises d’une telle adhésion sur le plan économique, diplomatique et culturel, à court, moyen et long terme.
L’adhésion du Gabon au Commonwealth n’est pas un choix par dépit ou par défaut. C’est tout le contraire ! La principale motivation du Président dans sa volonté d’arrimer notre pays au Commonwealth tient au fait qu’il s’agit d’une zone dynamique, économiquement et culturellement. Le Commonwealth tire ses membres vers le haut.
Or, le Président veut que le Gabon soit tiré vers le haut. L’anglais, comme l’a rappelé le Président, est la « lingua franca », la langue internationale, la langue des affaires, la langue la plus parlée dans le monde. La maîtriser est un énorme plus. C’est déjà le cas aujourd’hui. Ça le sera encore plus à l’avenir.
J’ai également pu lire, ici ou là, que c’était une « étrangeté » que de voir un pays francophone comme le Gabon adhérer à une organisation anglophone. D’abord, je rappellerais que le Rwanda, francophone, a adhéré au Commonwealth dès 2009.
Ensuite, il faut souligner que l’adhésion de notre pays n’est pas un événement isolé. Il s’inscrit dans une politique au

long cours mené par le Président Ali Bongo Ondimba dès son élection en 2009 qui vise à diversifier les partenariats noués par notre pays à l’international.
C’est, le Président l’a souligné, la meilleure façon de se faire respecter et de tirer son épingle du jeu dans la mondialisation.

Ce lundi, le Conseil d’administration du FMI a réitéré sa confiance au Gabon. Au terme des deux premières revues de l’accord appuyé par le mécanisme élargi de crédit pour le Gabon, le FMI a donné son feu vert au décaissement d’une deuxième tranche d’environ 96 milliards de Francs CFA, dans le cadre de l’accord triennal au titre du MEDC conclu en juillet 2021 avec le Gabon.
Clairement, cette décision est le signe que les politiques décidées par le Président de la République et mises en œuvre par le Gouvernement portent leurs fruits. Depuis deux ans et demi, notre pays a beaucoup travaillé pour renforcer sa compétitivité et son climat des affaires. Il attire aujourd’hui davantage les investisseurs internationaux, ce qui est bon pour l’emploi. Notre économie se transforme.
Elle est plus verte et moins dépendante du pétrole. Nous préparons mieux l’avenir avec la réforme de l’enseignement, notamment technique et professionnel.

Le Gabon poursuit sa politique de construction d’infrastructures utiles. A ce propos, je rappellerais que dans le dernier rapport de la Banque mondiale, intitulé « The Energy Progress Report », le Gabon est le 5ème pays le mieux électrifié en Afrique, Nord et Sud confondus.
Notre Etat est, en outre, mieux géré. Nos finances publiques sont saines. La dette est maîtrisée.
Pour illustrer mon propos : deux chiffres tirés des données macroéconomiques rendues publiques par le FMI cette semaine qui montrent une réelle amélioration des grands équilibres budgétaires.

Il y a un an, le FMI prévoyait pour le Gabon un déficit budgétaire à hauteur de -3,5 % du PIB pour l’année 2021 et n’anticipait un retour à l’équilibre qu’en 2024 (+0,4 %). Selon ses calculs, notre déficit a été plus modéré l’an dernier (-1,8 %)

Pourquoi : parce que nos recettes ont excédé de 2 % les prévisions et que, dans le même temps, nos dépenses ont été inférieures de 1 % à ces mêmes
prévisions.
Deuxième point : Il y a eu sur la période beaucoup de remboursements de dette et peu de nouveaux emprunts. Anticipée à 74,7 % fin 2020 et à 72,2 % à fin 2022, la dette publique a été maintenue l’an dernier autour de 65 %, indique le FMI. Ce chiffre pourrait reculer jusqu’à 50 % en 2023.
C’est un encouragement qui nous pousse à faire plus encore. Mais aussi une invitation à tempérer certaines critiques qui sont, parfois, totalement injustifiées.

Il ne s’agit pas pour nous de verser dans l’autosatisfaction. Mais simplement de rappeler une évidence. Certes, des problèmes demeurent. Mais ces problèmes, nous les prenons à bras le corps et nous les réglons pas à pas. Le cas de la CNSS est emblématique de cette approche.
Sur le plan national, je voudrais rapidement évoquer deux points.
Le premier a trait à la situation politique. La main tendue du Président Ali Bongo Ondimba à l’opposition continue de porter ses fruits. Mardi, c’est M. Charles M’Ba qui, après tant d’autres a saisi cette main tendue. M. M’Ba qui a été reçu mardi en entretien à la Présidence a salué l’initiative du Chef de l’État. Il s’est dit honoré et disponible pour contribuer à l’entreprise de développement de notre pays. On ne peut que saluer cet état d’esprit constructif. Faire passer son pays avant son parti, c’est ça le signe des hommes d’Etat.
Enfin, je ne saurais clôturer mon propos liminaire sans évoquer la situation sanitaire.

Le nombre de contaminations à la Covid-19, au Gabon comme dans de nombreux pays en Afrique et dans le reste du monde, est reparti à la hausse depuis plusieurs semaines. Si à cette heure la situation n’est pas alarmante, elle n’en
demeure pas moins préoccupante. Mais, comme l’a rappelé la semaine dernière le ministre de la Santé, il n’y a pas de fatalité à l’augmentation du nombre des contaminations.
Le respect des mesures barrières et le lavage régulier des mains sont des armes efficaces. Surtout, nous avons le vaccin. Le vaccin est une arme très efficace. Nous aurions tort de nous en priver. »