Depuis lundi 29 août 2022 Libreville, la capitale gabonaise accueille la semaine africaine du climat, ceci jusqu’au 02 septembre prochain. La cérémonie officielle d’ouverture de ces assises a vu la présence d’invités de marque, à l’instar de l’Honorable Patricia Janet Scotland, Secrétaire Général du Commonwealth, de S.E.M Sameh Shoukry, ministre des Affaires étrangères d’Egypte et Président désigné de la COP 27, ainsi que les représentants de l’Union Africaine (UA), de la Banque Africaine de Développement (BAD) et de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (UNECA).

En prélude à la COP27 Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques prévue en Novembre prochain en Egypte, co-organisées par le Gabon en collaboration avec l’ONU Climat et d’autres partenaires mondiaux, notamment le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) et le Groupe de la Banque Mondiale, ces assises se déroulent avec la participation des représentants d’une soixantaine de pays et plus d’un millier de participants.

Pour le président gabonais Ali Bongo Ondimba, prenant la parole à l’ouverture des travaux face à une auguste assemblée, il a rappelé que l’heure est à la sensibilisation et à prise de conscience en ce qui concerne les questions climatiques d’où l’invite a l’endroit des africains à prendre leur destin en main, et à la même occasion d’appeler les africains à jouer pleinement leurs partition dans la lutte contre le dérèglement climatique.

Réaffirmant ainsi sa volonté à poursuivre son combat pour la protection de la nature, le numéro un gabonais estime que “Le moment est venu pour les africains de prendre leur destin en main. Dans moins de 3 mois, la conférence des Nations Unies sur les changements climatiques COP27, aura lieu à SHARM EL SCHEIKH, en Egypte et bien sûr , le Gabon fera sa part. La COP27 est la COP de l’Afrique, elle façonnera de manière significative notre avenir. En tant que l’un des derniers événements climatiques majeurs avant la COP27, la semaine africaine du climat peut nous rassembler pour marcher sur la route de la COP27, avec un objectif commun et la détermination de lutter pour un meilleur avenir.”, a poursuivi Ali Bongo Ondimba.

Dans l’attente des solutions innovantes, concrètes et durables au sortir de ces assises, rappelons que le Gabon est considéré aujourd’hui comme un modèle d’exemplarité en matière de développement durable. Et à travers cette considération, le pays entend émettre très prochainement, plus de 180 millions de crédits carbone en se basant sur le prix moyen des projets similaires. Dont le calcul a été réalisé par le cabinet Allied Offsets pour un montant de 600 millions de dollars dont 291 millions de destinés à la vente.

Selon le Pr Lee White, Ministe des eaux et de la forêt, de la mer, de l’environnement, du plan climat et du plan d’affectation des terres, porteur du projet, « Cette émission carbone record serait mise en place avec le concours des experts. Notre gouvernement travaille avec le mécanisme REDD+ de la convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques pour créer les crédits », indique-t-il.

Car aux grands maux, les grands remèdes. 22 millions de personnes dans la région corne de l’Afrique sont confrontées à la famine à cause de la sécheresse, a t-il rappelé. À cela s’ajoutent les cyclones meurtriers, la montée du niveau de la mer qui menace les mégalopoles comme Dakar, Lagos, le Cap ou Libreville. C’est pourquoi Ali Bongo a appelé à une mutualisation des efforts, il a exhorté une fois de plus les participants à ces travaux à mutualiser leurs efforts afin de trouver des solutions concrètes pour faire face aux effets liés aux Changements Climatiques sur le Continent. En marge de ces travaux, le Chef de l’Etat a reçu en audience S.E.M. Sameh Hassan Shoukry, Ministre des Affaires Etrangères d’Egypte.

Organisée dans le cadre du Pacte de Glasgow pour le Climat convenu lors de la COP 26, ce rendez-vous de collaboration permettra aux Gouvernements et aux Parties prenantes d’apporter une réponse durable aux changements climatiques. Elle sera également l’occasion de mener une réflexion sur les mécanismes visant à renforcer la résilience face aux risques climatiques.