Faisant d’une pierre deux coups, le président intérimaire du Morena Unioniste, Erichk Mauro Nguemah, a profité de la rentrée politique de son parti politique et du 31ème anniversaire de la création de sa chapelle politique le samedi 27 mai dernier, pour donner son avis sur l’état du pays, lors de la conférence de presse le mercredi 31 mai. Un véritable réquisitoire, celui fait par Erichk Mauro Nguemah.

Il n’a pas mâché ses mots. De façon crue, Erichk Mauro Nguemah a sorti de ses tripes ce qu’il pense de la situation du pays : « Nous voilà 33 ans plus tard devant un bien triste résultat sur le plan démocratique. Les élections sont le plus souvent truquées par le parti pris des institutions et autorités chargées de les réguler. La mécanique électorale est grippée non seulement en raison de l’absence d’un marché actif et concurrentiel des idées, mais aussi en raison du mauvais système électoral, le mauvais découpage des circonscriptions, le bourrage des urnes, la pratique de la falsification des procès-verbaux différents de ceux établis à la sortie des urnes ».A-t-il souligné.

Sur le plan socio-économique du pays, l’intérimaire président du Morena, Erichk Mauro Nguemah s’est davantage lâché : « Notre pays en déclin souffre en effet dans sa chair en ce moment en accusant un retard honteux par rapport à ses voisins comparables au niveau des infrastructures de base inexistantes ou si peu développées, un chômage massif inadmissible des jeunes pourtant diplômés et bien formés, poussant à la frustration, un recul de sons système éducatif et de formation, le désastre de l’hôpital public qui manque du minimum élémentaire, une vertigineuse poussée de l’inflation qui frappe de plein fouet les familles les plus modestes en faisant monter la pauvreté et la misère, les états généraux sur la vie chère en témoignent ».

Mieux encore : « Nous avons le sentiment d’être malheureusement passés, et ceci est aussi la conséquence de ce qui précède, de la préférence nationale du Gabon d’abord prôné par le père de l’indépendance Léon Mba à la théorie en mouvement de l’étranger le plus favorisé » a ajouté Erichk Mauro Nguemah. Lequel a terminé : « Nous projetons l’image d’un pays dévasté, à bout de souffle, arrivé en fin de potentiel. Nous sommes maintenant devant un pays désintégré, un pays en régression, une société éclatée, désarticulée, une société en lambeaux où rien et pas grand-chose ne fait aujourd’hui sens ».

Warren-aymaras Lelengui