Il est bien vrai et réel que l’opposition ou ce qu’il en est au Gabon, dans sa grande majorité, compterait en son sein des « scoubidous » en tout genre. Autrement dit de « BD » que nous avons, chacun, apprécié dans sa jeunesse et à sa manière.

En décidant de s’en prendre désormais aux médias acquis ou favorables au pouvoir, l’opposition pense ainsi que cette « stratégie » lui permettra de rattraper ou (re) faire le retard accumulé dans la course au pouvoir. Alors que le même adversaire ne cesse des marquer des points et convainc plutôt sur le terrain.
A fortiori, à ses risques et périls, l’opposition se trompe d’adversaire dans un combat qu’elle reconnaît avoir perdu d’avance. En œuvrant dans la voix du bâillonnement de la presse qu’en serait-il de la crédibilité de ses futurs candidats ? Dont rien de démontre d’une réelle envergure politique pour faire face au pouvoir.

Il est tout aussi bien vrai que la politique a des règles. Dans l’objectif de se donner une véritables statures, la prudence, l’habilité d’agir et la stratégie d’approche sont recommandés. Dans un contexte d’État de droit démocratique, les acteurs politiques ne devrait pas s’illustrer en père-fouettards de la presse sans avoir fait preuve de pédagogie (prudence), de tolérance (habileté d’agir) ou de dialogue (stratégie). Surtout à l’approche des consultations politiques. Qui sont l’occasion pour les partis politiques et leurs candidats à mettre en application ces règles élémentaires. Il en va non seulement de la qualité de leurs formations politiques respectives mais également de l’aura de chacun des candidats.

Obsédé a vouloir s’ériger en « censeur » du baromètre de la démocratie, cela équivaudrait à un rejet de toute proposition objective ou subjective des partis de l’opposition et leurs candidats. Car après nous il y’aura forcément d’autres qui vont prendre le relais. C’est le peuple qui jugera parce que l’on aura manqué de prudence, de d’habileté d’agir et de stratégie convainquante à travers un vote-sanction. A qui la faute ? Alors que l’on aspire conduire aux destinées du pays. Que dire alors de la première institution de la République, le chef de l’État et ses proches, « livré » à un lynchage médiatique quotidien de la part des médias de l’opposition sans que ses derniers soient inquiétés.

Thierry Mocktar