Le centre gabonais des élections (CGE)a rendu publique le 24 juillet dernier la liste définitive des candidats a l’élection présidentielle.
Sur les 27 dossiers qu’il a reçus,dix neuf ont été retenus dont celui de Jaochim Mbatchi Pambo.
Figure connue de la classe politique gabonaise,voici le portrait de cet opposant qui défie le président sortant Ali Bongo ondimba.

Tout d’abord avec une opposition divisée ,voire irréconciliable,un centre gabonais des élections et une cour constitutionnelle acquise au pouvoir,rien ne semble empêcher l’homme d’affaires de 52ans Joachim Mbatchi Pambo, président du forum pour la défense de la République (FDR).un parti de l’union des forces du changement (UFC)dont il est le président en exercice,par ailleurs l’un des portes paroles de la PG41 à briguer un mandat à la magistrature suprême.
Qualifié par ses détracteurs comme un invité surprise de cette présidentielle mais répondant à la demande de ses militants pour être le président de tous les gabonais, sans distinction de sexe,de religion, d’appartenance politique et autres considérations, Joachim Mbatchi Pambo est un gabonais de souche né le 31 août 1971 à Libreville,fils de Mbatchi Makaya lenga François et de Makaya Anastasie, tous originaires de mayumba dans la province de la nyanga.
Le président Joachim Mbatchi Pambo est le huitième enfant d’une fratrie de dix gosses.

Il fit ses études primaires à l’école publique de batavea1 puis à l’école publique de la SNI owendo où il obtint un certificat d’études primaires avant d’y aller au collège d’enseignement secondaire jean baptiste de moanda.Là bas,il obtiendra son brevet d’études secondaires et terminera ses études secondaires au lycée National leon MBA où il fit son baccalauréat série A1.
Entre temps, âgé de 16ans,il sera arrêté en septembre 1989 à mayumba par les agents de la marine nationale basée dans ladite localité du fait d’avoir lu au nom de la jeunesse « mayesienne » le discours de bienvenue au père Paul MBA Abessolo.
Ensuite,à l’âge de 19ans,il sera repéré par le feu ministre Alexandre Sambat pour sa bonne oraliture et sa forte capacité de mobiliser plusieurs personnes lors des évènements.

En guise de reconnaissance,il sera nommé grâce à « Salex » commissaire à la commission électorale de Libreville puis à la commission provinciale de l’Estuaire pour finir commissaire à la défunte « commission nationale électorale (CNE) d’où il siégera sans discontinuité de 1996 à 2001 pour le compte de l’opposition.
Par contre en 2000,il crée avec son grand frère Christian Mbatchi et quelques partisans « le mouvement Trop c’est Trop »qui avait pour principale mission de faire partir feu président Omar Bongo du pouvoir.

En conséquence,il sera arrêté par l’ancien « cedoc » devenu aujourd’hui la Direction générale de la documentation et de l’immigration,le 11juillet 2003 à minuit.
Surnommé par la presse nationale et internationale « le commando qui voulait incendier la Radio télévision Gabonaise (RTG)et le 13 juillet de la même année,il sera placé en détention préventive à la prison centrale de Libreville.
5mois plus tard il sera mis en liberté d’office.

Deux ans après, c’est à dire en 2005, Joachim Mbatchi Pambo sera cette fois ci pioché par le président feu Omar Bongo ondimba qui fera de lui son collaborateur.
Joachim Mbatchi Pambo changera alors le fusil d’épaule et portera une nouvelle veste en président une association baptisée « Forum pour la réélection d’omar Bongo ondimba sous le parrainage de l’ancien ministre Egide Boundono simangoye.

Après la mort d’omar Bongo ondimba en 2009, Joachim Mbatchi Pambo prendra ses distances avec le nouveau régime tout en créant son parti politique »Forum pour la défense de la République « c’est sous la bannière de cette formation politique qu’il s’est présenté à l’élection présidentielle.
Rappelons aussi que le FDR est implanté dans plusieurs provinces du Gabon et bon nombre de ses militants ont été investis comme candidats aux élections législatives et locales d’août 2023 au Gabon.

Gaël Bobouagno lenga.