1. #Ian_Ngoulou, #Cyriaque_Mvourandjiami, #Jessaye_Ella_Ekogha, #Muhammed_Oceni, #Abdul_Oceni, #Steve_Nzegho_Dieko et leur gourou, #Nourredin_Bongo_Ondimba, ont été placés hier sous mandat de dépôt et admis à sans familles à Gros Bouquet. Si on nous l’avait dit il y a encore 2 mois, aucun gabonais ne l’aurait cru possible.

2. Et pourtant, c’est le nouveau monde dans lequel vient de nous précipiter sans qu’on y soit forcément préparés, le #Gl_Oligui_Nguema et le #CTRI, après qu’ils eurent renversé le régime d’Ali Bongo hérité d’Omar Bongo, son père, mais dont il avait rajouté une belle couche de cynisme. Un nouveau monde que les gabonais accueillent avec bonheur et qu’ils espèrent définitif.

3. Le sort de ces sept jeunes gabonais dont la moyenne d’âge ne depasse pas 40 ans, est assez brutal et inattendu pour que chaque gabonais s’interroge dans son for intérieur, afin de comprendre ce qui les a conduits là. À la lumière des faits qui leur sont reprochés, et au regard des périls auxquels ils ont exposé notre pays depuis 2018, nous sommes tous unanimes pour dire qu’ils méritent ce qui leur arrive.

4. Pour autant, peut-on soutenir valablement et durablement que ces jeuens sont les seuls responsables des crimes qui leur sont reprochés et des conséquences induites sur la conduite des affaires publiques depuis 5 ans? Cela équivaudrait à sous-entendre qu’ils ont eux aussi réussi l’exploit de bluffer toute la république comme l’avaient déjà fait avant eux les ajeviens. 2 fois en 5 ans, c’est trop.

5. Cette seule pensée me dérange et m’indispose au plus haut point. Parce qu’elle est insoutenable de mensonge et encore plus insoutenable d’hypocrisie. « La bande à Nono » et celle à Laccruche, n’ont pas pu organiser ce casse du siècle sans disposer de complicités haut perchées dans l’appareil d’état. Laisser prospérer cette idée en n’identifiant pas clairement ces complicités, c’est faire la politique de l’autruche.

6. La bête pourrait bien ressusciter. C’est pourquoi, je me félicitr de la conclusion du procureur de la République indiquant que les enquêtes se poursuivent. Elles doivent en effet se poursuivre pour comprendre comment des gamins à peine imberbes, ont eu l’outrecuidance de s’adonner à des violations graves de nos lois manifestées dans les 11 chefs d’accusation citées par le procureur.

7. Même les plus célèbres brigands de l’histoire du crime organisé mondial, narco-trafiquants, mafia sicilienne, cosa nostra, mano negra ou ndrangueta, s’embarrassent de quelques précautions avant de commettre des délits relevant de ces différents chefs d’accusation. Et au Gabon, les bandes à Nono et Laccruche se seraient tout permis, sans s’assurer de la benediction des parrains? Que nenni!

8. Cela n’a été possible que parce qu’ils avaient la certitude d’être soutenus dans les hautes sphères de décision qui ont le pouvoir de verrouiller les décisions qui engagent la vie de la nation. Les institutions dissoutes à juste titre par le Gl Oligui, sont les premières complices de ces bandes organisées. La Cour Constitutionnelle en porte la plus grande responsabilité pour avoir donné un quitus légal à tout celà.

9. L’Assemblée Nationale et le Sénat, institutions représentant le peuple, ont aussi failli à leur devoir en laissant prospérer tout celà. Toutes trois se sont rendues complices de ces forfaitures. Ce n’est pas faute d’avoir été interpellés par des citoyens gabonais qui les ont formellement saisies. C’est l’occasion de féliciter et de rappeler à notre conscience collective, le courage d’Appel à agir.

10. Voir ces hommes et femmes qui se pavanent ci et là en félicitant le CTRI d’avoir interrompu le cours de cette sombre page de notre histoire, est insupportable. Où étaient-ils? Les avoir démis de leurs fonctions n’est que la première étape. Ils doivent ensuite et surtout rendre des comptes, afin que plus jamais ceux qui incarnent nos institutions, ne les avilissent par leur légèreté et leur cupidité. Ayons le courage d’aller jusqu’au bout.

SARCASTIQUEMENT VÔTRE!