Situé dans la zone économique de Nkok, Santé Pharmaceutique, entreprise de fabrication des médicaments génériques peine à réaliser des meilleurs chiffres d’affaire malgré sa capacité de production. Entre campagne se sabotage de ses produits et mauvaise foi des distributeurs, il ressort en filigrane que les grands lobbies des médicaments installés depuis des lustres au Gabon ne veulent pas céder une part du marché à cette société gabonaise.
Pourquoi les médicaments produits par Santé Pharmaceutique ne sont pas accessibles dans toutes les officines pharmaceutiques de la place ? C’est l’équation que devraient résoudre les nouvelles autorités de la transition et plus précisément le ministre en charge de la Santé et des Affaires Sociales.

L’usine de fabrications des médicaments situé à Nkok, la troisième en Afrique, a une capacité de production des génériques qui peut couvrir l’ensemble du territoire national en médicaments. Surtout que la politique de celle-ci est de mettre sur le marché, des médicaments de qualité à moindre coût. Le constat après près de trois ans de production est que les commandes sont quasiment réduites à une proportion incongrue, mettant en sommeil le fonctionnement de l’usine avec toutes les conséquences que cela entraîne.

L’Agence du Médicament, qui travail pourtant en étroite collaboration avec Santé Pharmaceutique pour garantir la production des médicaments de qualité devrait être une caution morale auprès des distributeurs et autres potentiels clients.
Le constat sur le terrain est que ces médicaments sont très rarement prescrits par les praticiens aux patients. Un travail de sape des gros distributeurs qui font la part belle aux produits importés qui font une concurrence déloyale à la production locale.

Pourtant le gouvernement déchu, pour promouvoir les médicaments produits par Santé Pharmaceutique, avait pris un arrêté qui accorde l’exclusivité de vente de près de 21 produits de cette usine sur le marché national. Mais force est de constater cette discision n’a pas prospéré dans la pratique, faute de suivi dans son applicabilité. Résultat des courses : Santé Pharmaceutique produit des médicaments, les commandes ne suivent pas et ces médicaments courent à péremption pour être enfin détruit. A qui profite ce gâchis quand on sait que certains centres de santé manquent de simples comprimés de Paracétamol ?
L’Office pharmaceutique nationale (OPN), l’Agence du médicament et les gros distributeurs agréés devraient prendre en compte la présence des produits de cette usine. La tutelle (ministère de la Santé ) devrait veiller pour les médicaments fabriqués au Gabon à des prix raisonnables pour les consommateurs ne souffrent pas de l’influence des lobbies. Ça sera une manière de tuer les investissements locaux.