Le Président de la Commission de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC) de nationalité Angolaise, a informé par une note verbale datant du 18 janvier 2024, les autorités Gabonaises de l’intrusion, en pleine journée le mercredi 17 janvier 2024 dans son domicile, d’un groupe de personnes cagoulées dont le but reste inconnu à ce jour.

La procédure dans ce cas d’espèce obligeait la présidence de la commission de la CEEAC à informer par note verbale le ministère gabonais des Affaires étrangères le jour même de l’incident étant donné qu’il existe un service de permanence au sein du ministère et notamment lorsqu’il s’agit de la sécurité d’un Ambassadeur, grade du président de la commission.

Pour autant, et ce que plusieurs ignorent, c’est que les bâtiments et les résidences du personnel de la CEEAC comme celui de plusieurs représentations diplomatiques et consulaires disposent d’un plan de sécurité et de protection; et pour ce qui est particulièrement de la CEEAC, elle dispose de l’État Major Régional (EMR) ou État major des forces en Standby ou en attente des 11 États membres de la CEEAC. On peut donc s’interroger pour savoir qui assure la sécurité du domicile du Président de la Commission de la CEEAC à Libreville?
Les caméras de surveillance vont sans doute révéler la vérité, mais qu’on ne nous dise pas qu’elles n’étaient pas fonctionnelles.

Sans mettre en doute cette histoire, elle arrive toutefois au très mauvais moment, car il ne faut pas se le cacher, l’Angola est le pays qui a demandé le transfert provisoire du siège de la CEEAC de Libreville à Malabo, le maintien des sanctions contre le Gabon, et aujourd’hui annonce mondialement qu’il y aurait insécurité au Gabon sous le règne du Comité de Transition pour la Restauration des Institutions. L’objectif n’est-il pas que le critère « sécurité » soit apprécié négativement lors de l’examen du Gabon pour son retour sur la scène internationale, examen périodique fait par les chefs d’État de la Région sous la conduite de Faustin Archange Touadera, le chef de l’État Centrafricain.

Que peuvent faire les autorités Gabonaises devant cet incident?
D’abord diligenter une enquête internationale impartiale pour déterminer les responsabilités.
Ce n’est qu’au vue des résultats de ce rapport qui doit être rendu public que le Gabon peut décider ou non de convoquer un sommet extraordinaire des chefs d’État de la CEEAC pour régler cette affaire qui peut être une véritable opportunité pour nous.
Affaire à suivre.

Petit Lambert Ovono Évaluateur Certifié des politiques Publiques ancien Expert de la CEEAC