Libreville, le 25 mai 2024 – Hier, le palais de Justice de Libreville était le théâtre d’un procès très médiatisé impliquant deux figures de premier plan : Brice Lacruche Alihanga, ancien directeur de cabinet de l’ex-président Ali Bongo Ondimba, et Tony Ondo Mba, ancien ministre de l’Eau et de l’Énergie. Les accusations de détournement de fonds publics ont maintenu l’attention du public tout au long de cette journée chargée en rebondissements.

Le procès, qui a débuté vendredi dernier, a été marqué par les plaidoyers de non-culpabilité des accusés, ainsi que par les demandes de témoignage de personnalités telles que l’ancien président Ali Bongo Ondimba. Malgré l’absence de ces témoins, le tribunal a rendu son verdict, condamnant Tony Ondo Mba à 10 ans de réclusion criminelle et ordonnant la confiscation de certains de ses biens au profit de l’État.

Cependant, la décision de libérer Tony Ondo Mba sous condition de remboursement des biens matériels et financiers a suscité des réactions mitigées au sein de la population. Si certains saluent cette mesure comme une avancée vers la justice et la transparence, d’autres expriment leur désapprobation face à ce qu’ils considèrent comme une clémence excessive.

Les habitants de Bitam ont particulièrement exprimé leur reconnaissance envers le Comité de la Transition et de la Restauration des Institutions (CTRI) pour avoir apporté de la clarté à cette affaire complexe. Le CTRI s’est engagé à promouvoir la transparence et l’intégrité dans la gestion de ce dossier qui remonte à 2019.

Après sa libération, Tony Ondo Mba s’est rendu à l’église évangélique du Gabon pour se recueillir et demander pardon pour ses actes éventuels. Sa participation à une messe en son honneur a été l’occasion pour lui de recevoir des chants et des prières pour sa rédemption, démontrant ainsi sa volonté de tourner la page et de se reconstruire.

Malgré ce verdict mitigé, l’affaire continue de susciter l’intérêt du public et soulève des questions sur la lutte contre la corruption et la responsabilité des hauts fonctionnaires.