Les jeunes ogivins en quête d’un emploi, regroupés au sein d’une coordination générale ont battu le bitume ce mardi 18 juin à Makokou, capitale provinciale de l’Ogooué Ivindo (nord-est du Gabon). Cette marche pacifique qui a débuté à la place des fêtes pour aboutir à l’aéroport d’Epassendje de ladite ville, a eu pour but de protester le traitement et l’injustice que les sociétés sous-traitantes de l’entreprise Ivindo Iron, infligent à ces jeunes dans l’octroi des emplois. Un comportement qui ne pouvait que sortir ces jeunes gens sans emploi, à battre le macadam, pour interpeller les plus hautes autorités, quant à leur condition.

Lody Raïvo, le coordinateur général de la coordination n’est pas allé avec le dos de la cuillère, pour dire que « lors du passage du président de la République à Makokou, le général de brigade, Brice Clotaire Oligui Nguema, a promis que les 70% des emplois devraient revenir aux ogivins pour la main d’œuvre locale dans l’exploitation du fer de Belinga, nous avons déposé nos dossiers auprès des différentes sociétés de sous-traitance. Les dossiers sont agréés, mais personne parmi n’a commencé le travail ». Mais ce n’est pas tout.

D’autant que poursuit, le porte-parole de la coordination, ils sont surpris d’apprendre « que le recrutement se fait sur place sur le site Belinga et les employés recrutés viennent d’ailleurs. Après avoir averti les autorités locales, nous avons pris la décision de marcher pour faire entendre nos voix ». Le collectif des jeunes ogivins a voulu par cette marche pacifique, faire entendre sa voix sur ce qu’il qualifie de déséquilibre social.

Aussi pour mieux cerner les acquis du fer de Belinga, ce collectif des jeunes ogivins interpelle les plus hautes autorités du pays à faire un choix, ou nommer un directeur central des ressources humaines de la société Ivindo Iron, originaire de la province de l’Ogooué Ivindo, afin de faciliter l’embauche des ogivins.

Par ailleurs, le comité des notables de Makokou qui soutient le collectif des jeunes ogivins exhorte le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, afin de revoir ce contrat léonin avec la société Ivindo Iron. Toutefois ce comité a indiqué que « s’il y a une possibilité d’embauche, la priorité revient à la main d’œuvre locale, à Makokou partant de l’Ogooué Ivindo. Un chauffeur ou une ménagère dans nos administrations viennent d’ailleurs, alors que nous devons respecter les critères et les principes de base édictés par nos localités ».