Libreville, 24 juin 2024 -Convergence Afrique.
Les riverains de la commune d’Akanda, reprĂ©sentĂ©s par Le prĂ©sident du collectif et un avocat ont dĂ©posĂ© une requĂŞte auprès des autoritĂ©s compĂ©tentes pour mettre fin Ă ce qu’ils qualifient de « Troubles manifestement illicites » causĂ©s par OLAM Gabon. Le litige porte sur la possession de terrains situĂ©s face au stade d’AngondjĂ©, une zone actuellement disputĂ©e.
Les riverains affirment que OLAM Gabon a empiĂ©tĂ© sur plusieurs terrains qu’ils revendiquent comme Ă©tant les leurs. Selon eux, OLAM Gabon justifie cette occupation en prĂ©tendant avoir acquis ces terrains auprès de la SociĂ©tĂ© Nationale Immobilière (SNI). Le diffĂ©rend a Ă©tĂ© portĂ© devant le Tribunal Administratif de Libreville, qui a exigĂ© que les deux parties prĂ©sentent des certificats de positionnement dĂ©livrĂ©s par les autoritĂ©s compĂ©tentes.
DĂ©cisions Judiciaires et Documents Contradictoires
Le Tribunal Administratif, ayant initialement dĂ©boutĂ© les riverains sans examiner certains paramètres techniques de l’habitat, a demandĂ© aux parties de produire des certificats cadastraux. Les riverains ont obtenu un certificat de la Direction GĂ©nĂ©rale des Travaux Topographiques et du Cadastre, confirmant que leurs terrains se trouvent sur la section YT5 du plan cadastral d’Akanda. OLAM Gabon, de son cĂ´tĂ©, a prĂ©sentĂ© un certificat de l’Agence Nationale de l’Urbanisme, des Travaux Topographiques et du Cadastre (ANUTTC) situant ses terrains sur la section YQI.
Précisions et Réclamations
Les riverains insistent que les sections YT5 et YQI sont des identifiants de parcelles distinctes, rendant incompréhensible toute confusion entre les deux emplacements. Ils accusent OLAM Gabon de revendiquer des terrains appartenant à une autre section cadastrale, ce qui constitue, selon eux, un manque de discernement.
En date du 22 juin 2024, un huissier de justice a constaté la présence d’inscriptions sur les murs des terrains des riverains, ce qui constitue, selon eux, une violation de domicile et un trouble illicite, des actions punies par la loi.
Intervention de MaĂ®tre NZE EYA’AMA GaĂ«l
L’affaire est suivie par MaĂ®tre NZE EYA’AMA GaĂ«l, huissier des riverains, qui a mis en demeure OLAM Gabon de cesser ses activitĂ©s sur les terrains contestĂ©s. Les riverains soulignent le prĂ©judice sĂ©rieux causĂ© par cette situation et demandent aux autoritĂ©s de faire respecter leurs droits fonciers.
Ce conflit entre les riverains et OLAM Gabon met en lumière les complexités des litiges fonciers au Gabon, où des documents contradictoires et des revendications conflictuelles peuvent entraîner des situations tendues et préjudiciables. Le dénouement de cette affaire dépendra des décisions des autorités compétentes et de la capacité des deux parties à trouver une solution équitable.
Nous y reviendrons !