Au pas d’une édition remarquablement portée par la première Dame Zita Oligui Nguema, pérenniser les actions de dépistages pour mieux prévenir les cancers, c’est l’essentiel à retenir de cette 10ème édition d’Octobre Rose dont la clôture s’est déroulée vendredi 3 novembre 2023 au Radisson Blu de Libreville en présence de la première Dame, Zita Oligui Nguema, du Premier ministre, Raymond Ndong Sima, du ministre de la Santé Pr Adrien Mougougou et des autres membres du Gouvernement.

Première Dame Zita Oligui Nguema lors de cérémonie de clôture d'Octobre

La Première Dame, Zita Oligui Nguema lors de la cérémonie de clôture d’Octobre, édition 2023.

Placée sous le thème « Contre le cancer, je m’engage pour une vie saine », la 10ème édition d’Octobre rose, consacrée à la lutte contre les cancers féminins lancée à lambaréné chef-lieu de la province du Moyen Ogooué, le 12 octobre dernier, a été officiellement clôturée autour d’une cérémonie grandiose qui a permis à la fois de faire le bilan des activités de sensibilisation et ceux des dépistages qui constituent les actions phares menées durant cette campagne.

Prenant la parole, dans son propos, la première Dame, Zita Oligui Nguema, a réaffirmée la volonté des nouvelles autorités à continuer à lutter contre les cancers féminins. «Le Comité pour la Transition et la restauration des institutions, par ma voix, continuera à œuvrer pour la lutte contre cette maladie qui fait des ravages dans nos familles. Ce phénomène auquel nous faisons face est bien trop réel, bien trop menaçant, bien trop mortel», a-t-elle souligné.

«Je voudrais, à cet effet, rappeler l’engagement et le soutien sans faille à nos côtés, de mon époux, son Excellence le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la République, chef de l’Etat», a-t-elle ajoutée.

En appelant à la continuité des sensibilisations et dépistages, la première Dame a insisté sur l’engagement dans la lutte contre cette maladie qui, pour elle ne doit pas se limiter au seul mois d’octobre, mais doit être pérennisé en œuvrant à l’atteinte d’un taux de dépistage de 100%. «Nous devons continuer à encourager la prévention, à soutenir la recherche et à offrir une aide sans faille à celles qui sont sous le poids de la maladie», a-t-elle fait savoir.

Pour le Premier ministre Raymond Ndong Sima, il est urgent d’envisager une réflexion sur les moyens humains et matériels, selon lui « d’améliorer la prise en charge et l’accès aux soins, tout en exprimant le vœu de voir la tendance actuelle connaître une baisse au regard des innovations apportées par le gouvernement.

«Il faut continuer les investigations qui sont en cours par rapport aux premières personnes qui ont été identifiées. En attendant le bilan définitif qui interviendra dans quelques moins, chiffres donnés sont alarmants, au regard de notre faible démographie. Mais il y a tout de même des motifs d’espérer, compte tenu de la décision prise par le gouvernement de rendre permanent le dépistage précoce, la prise en charge médicale et l’accompagnement psychologique dans notre pays. Il faut que ces éléments soient constants et que l’on n’attend pas seulement le mois d’octobre», a-t-il souligné

Le Ministre de la Santé quant à lui a fait savoir que le bilan de la campagne Octobre Rose qui vient de s’achever et qui avait pour objectif de franchir cette année la barre de 25.000 personnes, révèle un remarquable travail mené par toutes les équipes déployées sur l’ensemble du territoire, à qui nous adressons toute notre fierté.

Pour le bilan officiel de cette édition. « Ce sont en effet 29776 et 16000 femmes qui ont été sensibilisées et dépistées, dont 752 cas suspects, 552 cas probables dans le processus de prise en charge et 1400 cas pris en charge par la Cnamgs. Des chiffres alarmants selon le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, au regard de la faible démographie du pays. Pour le Chef du Gouvernement de la Transition, rendre permanent le dépistage et la prise en charge psychologique afin d’inverser la tendance demeure désormais une exigence de première ordre. » a-t-il déclaré.

Proportionnellement à la densité de notre population, ces chiffres peuvent être préoccupants mais ils confortent le Gouvernement dans la détermination à rendre permanents le dépistage précoce, la prise en charge médicale et l’accompagnement psychologique de ces compatriotes à qui les cancers confisquent chaque jour le sourire et déstabilisent les familles.

C’est résolument la ferme instruction donnée aux 54 Unités de dépistage ouvertes dans les 10 Régions sanitaires de notre pays et dont nous invitons les personnels au dévouement face aux exigences d’information et d’accueil qui doivent demeurer les premiers indicateurs déterminants dans notre système national de santé publique.

« Nous sommes allées à l’arrière-pays, dans les villages, au-delà des capitales provinciales et nous avons fait des prélèvements sur place où il y avait un problème et nous sommes revenus ici à Libreville pour analyser pour savoir quel était le problème », a souligné le Dr Ambounda Nathalie, Gynécologue Obstétricienne.

Au terme de la cérémonie de clôture, plusieurs acteurs nationaux et partenaires au développement impliqués dans la lutte contre les cancers féminins, ont été honorés pour leur engagement sur cette cause sanitaire. Ces partenaires ont par la suite remis au Gouvernement, notamment au ministère de la Santé, un chèque de 40 millions de francs CFA pour faciliter la continuité des actions de lutte contre les cancers féminins.