Dans une séance marquée par des échanges approfondis, le Comité National Constitutionnel (CNC), dirigé par Murielle Minkoué Épse Mintsa, a présenté les contours du projet de nouvelle constitution aux parlementaires de l’Assemblée Constituante. Cette présentation fait suite à celle du Premier Ministre Raymond Ndong Sima et visait à expliquer en détail le texte proposé pour la révision constitutionnelle.

Murielle Minkoué, en sa qualité de porte-parole du CNC, a commencé par exposer les motivations derrière l’élaboration du nouveau texte. Selon elle, le discours du Président de la République lors de sa prestation de serment, reconnaissant les insuffisances de l’actuelle constitution, a été un déclencheur majeur. La ministre a souligné que la constitution est le socle fondamental d’un État, garantissant ses institutions et procédures. Face aux défis rencontrés par le Gabon, elle a affirmé l’importance d’adopter une nouvelle constitution par voie référendaire, permettant ainsi de mieux répondre aux besoins contemporains de la société gabonaise.

Le texte en question est structuré en 12 titres, 24 chapitres, 12 sections et 194 articles. Pour sa rédaction, le CNC s’est appuyé sur deux sources principales : les conclusions du Dialogue National Inclusif (DNI) et la constitution de 1991, tout en étudiant une vingtaine d’autres constitutions étrangères afin de garantir la conformité aux normes internationales.

Certaines dispositions du projet ont suscité des interrogations parmi les parlementaires, notamment en ce qui concerne la nature du régime présidentiel, les critères d’éligibilité, la durée du mandat présidentiel, ainsi que la possibilité de blocages institutionnels en cas de cohabitation. Murielle Minkoué a répondu à ces préoccupations en expliquant que le choix du régime présidentiel est basé sur les recommandations du DNI et qu’il n’est pas unique au Gabon. Elle a également justifié la mise en place d’une session parlementaire unique comme un moyen d’équilibrer les pouvoirs, tout en précisant que le vice-président du gouvernement rendra directement compte au Président de la République.

Concernant les critères d’âge pour les candidats aux postes politiques, Minkoué a précisé qu’ils restent inchangés par rapport à ceux de la constitution de 1991, un document considéré comme une référence solide.

Pour conclure, Murielle Minkoué a assuré de la disponibilité du CNC pour répondre à toute demande d’éclaircissement, montrant ainsi l’ouverture de la structure aux préoccupations des parlementaires. Son exposé a semblé convaincre la majorité des membres de l’Assemblée Constituante, laissant entrevoir une progression positive vers l’adoption de la nouvelle constitution.