Depuis son arrivée à la tête du Ministère de l’Éducation Nationale, Camelia Ntoutoume Leclercq s’efforce de transformer ce département longtemps perçu comme un « volcan » en raison des grèves répétées qui l’ont marqué par le passé. L’opinion publique garde encore en mémoire les mouvements de contestation d’envergure, notamment ceux menés par le Syndicat de l’Éducation Nationale (SENA) et la CONASYSED, qui ont contribué à la destitution de précédents ministres, tels que Florentin Moussavou et le Professeur Mouguiama Daouda. Ce dernier, malgré sa qualité d’enseignant-chercheur, n’a pas réussi à stabiliser le ministère comme semble le faire aujourd’hui Camelia Ntoutoume Leclercq, qui, grâce à une approche pragmatique, marque une différence notable.
La ministre se distingue par sa proximité avec les acteurs du secteur. Elle a instauré un dialogue régulier avec les leaders syndicaux de l’Éducation, prenant à cœur de calmer les tensions. De même, elle n’hésite pas à aller à la rencontre des élèves pour les sensibiliser aux violences scolaires, et elle échange fréquemment avec les associations de parents d’élèves pour travailler ensemble à des solutions. Son approche de « management participatif » et de « marketing de proximité » l’amène sur le terrain, loin de la simple lecture des rapports ministériels.
Face aux épisodes récents de violences scolaires, notamment les affrontements entre les élèves du Lycée Technique National Omar Bongo (CAPO) et ceux du Lycée André Gustave Anguilet, ainsi que les tensions entre élèves du Lycée Technique de Bikelé et ceux du collège de Bikelé, la ministre a rapidement réagi. Elle a annoncé la création de l’Unité de Police Scolaire (UPS), une mesure forte pour lutter contre la consommation de stupéfiants et enrayer la violence en milieu scolaire.
Du côté des enseignants, certaines inquiétudes avaient émergé concernant le paiement des vacations du BEPC. Réactive, la ministre a immédiatement alerté sa hiérarchie, et sur instruction du Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, les paiements ont été effectués. Contrairement à certaines allégations, ce règlement n’était pas lié aux menaces de grève, mais bien à un calendrier déjà programmé. Cependant, cette coïncidence temporelle n’a pas manqué d’alimenter la critique de certains détracteurs de la transition, désireux de déstabiliser le ministère.
En dépit de ces défis, Camelia Ntoutoume Leclercq s’affirme comme un pilier essentiel du Gouvernement de la Transition, un membre constamment sur le terrain et engagé dans la réforme du système éducatif gabonais. Grâce à son pragmatisme et à sa capacité d’écoute, elle incarne un renouveau pour le Ministère de l’Éducation Nationale et redonne de l’espoir aux acteurs du secteur éducatif.
Avec C.A Médias Group, Agence de Presse Panafricaine