Il n’est pas sans importance de rappeler que Dynamique Unitaire (DU) est ce syndicat qui a payé le prix lourd sous le règne du système déchu PDG d’ALI BONGO.

En effet, de Jean Rémy Yama à Marcel Libama, en passant par le Dr Sylvie et plusieurs autres membres de ce puissant syndicat, DU a vu beaucoup de ses membres jetés comme des malpropres à « Sans Famille » la sinistre prison centrale de Libreville.
Aussi, en déclarant rejeter le projet de constitution soutenu par le CTRI et son chef, le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema qui les a libérés de prison, dont le plus célèbre est Jean Rémy Yama, quelle interprétation peut-on faire de la décision de DU?
La décision de Dynamique Unitaire (DU) de rejeter le projet de constitution tout en soutenant le CTRI (Comité de Transition et de Restauration des Institutions) et son chef, le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, peut être interprétée au départ comme une position pragmatique qui privilégie la libération de ses membres et la fin des répressions subies sous l’ancien régime.

En soutenant le CTRI, DU semble reconnaître le changement de pouvoir et les actions positives de ce dernier, tout en gardant une distance critique vis-à-vis de la nouvelle constitution proposée.
D’autre part, ce rejet du projet de constitution pourrait refléter des inquiétudes quant à son contenu ou à la manière dont il pourrait affecter les droits des travailleurs et les libertés syndicales.

DU pourrait vouloir s’assurer que les changements institutionnels à venir ne compromettent pas les acquis et les luttes des travailleurs, notamment face à un nouveau pouvoir qui, bien qu’ayant libéré ses membres, pourrait ne pas être entièrement aligné avec leurs intérêts.
En somme, cette décision souligne un équilibre délicat entre la reconnaissance du nouveau pouvoir et la défense des droits fondamentaux, illustrant ainsi la complexité de la situation politique actuelle.
Mais loin de la vérité pour la lutte pour les droits des travailleurs, il faut souligner que l’argumentaire de DU était de tonalité politique et plutôt chargé d’émotion.
Si les plaies n’ont pas encore cicatrisées suite aux douleurs infligées par le pouvoir Ali Bongo -PDG, DU ne pardonne pas la présence des membres issus du PDG dans les institutions de la Transition, négligeant ainsi le crédo du CTRI et de son chef, à savoir, l’inclusivité.
Argumentaire politique ensuite.
En dénonçant un régime présidentiel proposé par la constitution, au lieu de se préoccuper de l’avenir des travailleurs, DU veut se muer en mouvement politique. Il se réjouit timidement de la place désormais réservée à la société civile par l’article 7 du projet de constitution, pourtant une grande avancée démocratique.

En gros, la décision de DU est émotionnelle et politicienne.
DU ne peut ne se permettre d’être la grande absente de l’histoire de l’entrée du Gabon dans la 2ème République au travers de cette projet de constitution qui sera voté le 16 novembre prochain pour la première fois par le peuple souverain.
Ce serait une faute.
Que DU se ravise.
Bon début de semaine de campagne.

PETIT-LAMBERT OVONO
ÉVALUATEUR CERTIFIÉ DES
POLITIQUES PUBLIQUES
PRÉSIDENT DE SOGEVAL