Koula-Moutou, le 20 novembre 2024 –Convergence Afrique.

Sur l’axe Koula-Moutou-Pana-Dienga, dans la province de l’Ogooué-Lolo, les populations des regroupements de villages Ivélé, Koumbi, Shimba et Sola (Ivekom) tirent la sonnette d’alarme. Privées de services essentiels tels que l’éducation et la santé, elles interpellent les autorités de la transition sur leurs conditions de vie qui se détériorent chaque jour un peu plus.

Des écoles et des dispensaires fermés

Depuis le début de l’année scolaire, les élèves de l’école publique de Koumbi Shimba Sola se retrouvent sans enseignants, rendant impossible tout apprentissage. Dans le même village, le dispensaire reste fermé, privant les habitants de soins médicaux. Selon Barnabé Mavendji, notable de la région, cette situation met en péril la santé et l’avenir des jeunes.

Un réseau électrique hors d’usage

Le village Ivélé illustre également l’ampleur des difficultés. Après la destruction d’un transporteur de haute tension par des orages il y a plus d’un an, aucune intervention n’a été effectuée pour rétablir l’électricité. Ce problème, ajouté aux coupures prolongées de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), plonge la région dans l’obscurité et l’insécurité énergétique.

Des routes impraticables et un isolement mortel

Avec plus de 180 km de routes dégradées, l’axe Koula-Moutou-Pana-Dienga devient une zone de non-droit en termes de mobilité. Le manque de moyens de communication et d’infrastructures routières accroît les risques pour les populations, notamment en cas d’urgence sanitaire. Les décès liés à l’impossibilité d’atteindre des structures de santé adaptées se multiplient, accentuant le sentiment d’abandon des habitants.

Des promesses en attente de réalisation

Le passage du Président de la Transition dans la région avait pourtant suscité l’espoir. Des engagements avaient été pris pour améliorer l’accès aux services publics et aux infrastructures. Cependant, ces promesses tardent à se concrétiser, aggravant la détresse des populations locales.

Un appel à l’action urgente

Face à cette situation alarmante, les jeunes élèves et les notables des villages de l’axe Ivekom lancent un appel pressant aux autorités locales et nationales. Ils réclament :

La réouverture des écoles et l’affectation d’enseignants.
La réhabilitation des infrastructures de santé et l’affectation de personnels soignants.
La réparation du réseau électrique et une meilleure communication entre la SEEG, les autorités locales et les habitants.

La réfection urgente des routes pour désenclaver les villages.
La situation sur l’axe Koula-Moutou-Pana-Dienga est un test pour la transition. Les populations attendent des actions concrètes et immédiates, afin de mettre fin à leur souffrance et de leur redonner espoir en un avenir meilleur.

Damien Madebe à Koula-Moutou