Libreville, jeudi 21 novembre 2024 – Convergence Afrique.
À l’occasion de la campagne « Novembre Bleu », le département des ressources humaines de la Présidence de la République a organisé une session de sensibilisation sur les cancers masculins, en particulier le cancer de la prostate. Cette initiative, à destination de plus d’une cinquantaine d’hommes, a été animée par le Dr Olagui Giscard Smith, médecin personnel du Président de la République et conseiller spécial.
Un engagement pour la santé masculine.
Novembre est reconnu mondialement comme le mois de sensibilisation aux maladies masculines, et le Gabon s’est engagé activement dans cette démarche. Au-delà de l’initiative « Octobre Rose » dédiée à la lutte contre le cancer du sein, Novembre Bleu attire l’attention sur les cancers masculins, souvent méconnus ou négligés.
Les enjeux du dépistage précoce.
Le Dr Olagui Giscard Smith a insisté sur la nécessité du dépistage précoce, particulièrement pour le cancer de la prostate, qui est l’un des plus fréquents chez les hommes au Gabon. Il a évoqué le caractère asymptomatique de cette maladie, expliquant qu’elle peut évoluer sur plusieurs années sans provoquer de symptômes, ce qui la rend d’autant plus dangereuse.
« Le cancer de la prostate peut évoluer de manière insidieuse, sans symptômes apparents pendant des années, » a souligné le Dr Olagui. « Ce n’est qu’à un stade avancé qu’il devient symptomatique et souvent agressif. C’est pour cela qu’un dépistage à un stade asymptomatique est crucial : il permet de détecter la maladie alors qu’elle est encore curable. »
Une prise de conscience chez les hommes de 45 ans et plus.
En rappelant que le dépistage doit être une priorité à partir de 45 ans pour les hommes de peau noire – une tranche d’âge jugée à risque – le Dr Olagui a conseillé des examens de routine incluant le dosage du PSA (antigène prostatique spécifique) et, pour certains cas, un toucher rectal.
Il a toutefois précisé que le toucher rectal, bien que souvent recommandé, n’est pas systématiquement nécessaire, soulignant qu’il n’est pas toujours capable de détecter les formes indolentes de la maladie. « Le but du dépistage est d’identifier les cancers qui n’ont pas encore modifié la prostate et qui sont invisibles au toucher rectal. C’est pourquoi le dosage sanguin est essentiel pour déceler ces formes discrètes. » Un appel à la vigilance.
Le Dr Olagui a conclu cette séance en appelant chacun à la vigilance, rappelant qu’il n’y a pas de facteurs de risque spécifiques identifiés qui permettraient de prédire avec certitude qui sera touché par le cancer de la prostate. « Nous devons être conscients que le cancer de la prostate peut toucher n’importe qui, et seul le dépistage peut nous donner une longueur d’avance sur cette maladie. »
Avec cette initiative, la Présidence de la République démontre son engagement pour le bien-être de son personnel et met en lumière l’importance des actions de prévention. Les participants sont repartis avec une meilleure compréhension des enjeux liés aux cancers masculins et l’espoir de sensibiliser d’autres hommes dans leur entourage.