Le Chef de l’Etat congolais, Denis Sassou-N’Guesso qui séjourne à Rome (Italie) depuis le 24 novembre s’est entretenu avec le pape François à la Cité du Vatican. Au cours de ce tête à tête, le président congolais a présenté l’initiative mondiale de la Décennie d’afforestation et de reboisement, en expliquant au souverain Pontife qu’il s’agit d’une démarche qui vise à protéger la planète contre les dangers du dérèglement climatique.
Denis Sassou N’Guesso et le pape François ont évoqué plusieurs sujets, à l’instar de la crise libyenne dans laquelle le chef de l’Etat congolais est à la tête du Comité de haut niveau de l’Union africaine. Le conflit russo-ukrainien a également figuré au cœur des échanges entre les deux responsables. A ce sujet, Denis Sassou N’Guesso a réaffirmé la position de l’Union africaine et celle de son pays, le Congo, qui souhaitent une solution négociée. Le chef de l’Etat a, également, plaidé pour la béatification par l’église catholique, du Cardinal Emile Biayenda, traduisant ainsi sa volonté de valoriser l’héritage spirituel et culturel du Congo sur la scène internationale.
La préservation de l’environnement et de la paix en Afrique devait également figurer au centre de leurs entretiens. Combattant de la protection de l’environnement, Denis Sassou-N’Guesso a remis au Pape François un ouvrage, intitulé : « Au fil de l’eau » qu’il venait de publier. L’auteur y soulève la problématique de l’écologie, l’un des sujets préoccupants pour le Saint Père.
Après ces entretiens de haut niveau, le président congolais a rencontré Son Eminence le Cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat de Sa Sainteté, accompagné du Révérend Monseigneur Miroslaw Stanislaw Wachowski, Sous-secrétaire aux Relations avec les Etats et les Organisations internationales.
La bonne santé des relations entre le Saint-Siège et la République du Congo a été soulignée par les deux parties qui ont aussi évoqué certains aspects de la situation politique et socio-économique du Congo. Il s’agit, notamment, de la collaboration avec l’Église locale dans les domaines de l’éducation, de la santé et de la protection de l’environnement.
Les questions régionales et internationales ont également pris une place de choix dans ces échanges entre les deux parties qui ont souligné l’importance de promouvoir le dialogue et la réconciliation entre les peuples.
A noté que le ministre des Affaires étrangères du Vatican est attendu à Brazzaville, en janvier 2025. Il sera question de redynamiser l’église catholique congolaise qui totalisera 141 ans d’évangélisation cette année.
Joséphine Lékonga à Brazzaville