La COP29, qui s’est tenue à Bakou, en Azerbaïdjan, a pris fin dans la nuit du 23 au 24 novembre 2024 après trois nuits de négociations intenses. Les pays participants ont signé un accord visant à allouer 300 milliards de dollars d’ici 2035 pour financer la transition climatique, une somme que les pays les plus riches s’engagent à verser aux nations les plus vulnérables. Cependant, cet engagement a été perçu comme une déception majeure, car les pays en développement espéraient près du double de cette enveloppe.
L’accord, bien qu’un pas en avant, a suscité une forte indignation parmi les pays les plus touchés par les catastrophes climatiques. La représentante de l’Inde, Chandni Raina, dont le pays a été frappé cette année par des vagues de chaleur extrême, n’a pas caché sa frustration, qualifiant cet accord d’ »illusion d’optique ». Une position partagée par Nkiruka Maduekwe, négociatrice du Nigéria, pays récemment frappé par des inondations dévastatrices ayant causé des centaines de milliers de déplacés et des pertes humaines. Pour elle, cet accord est une « insulte » à l’égard des promesses faites lors de la COP et de la réalité sur le terrain.
La France, de son côté, a également exprimé sa déception, soulignant que 2024 pourrait bien être l’année la plus chaude jamais enregistrée, avec des températures mondiales dépassant de 1,5 °C la moyenne préindustrielle. Cette année, le monde a connu une série de catastrophes naturelles : des typhons dévastateurs ont frappé Taïwan et les Philippines, des feux de forêts ont ravagé la Californie, et des inondations meurtrières ont frappé Valence, en Espagne. Ces événements ont souligné l’urgence d’une action climatique plus ambitieuse et plus immédiate.
Alors que les discussions sur le climat continuent de se dérouler dans l’ombre des crises environnementales mondiales, le consensus qui a émergé de la COP29 semble insuffisant pour répondre aux attentes de ceux qui souffrent déjà des effets du réchauffement climatique. Les observateurs craignent que cet accord ne fasse que renforcer la perception d’une inégalité croissante entre les pays riches et pauvres dans la lutte contre le changement climatique.
De notre envoyé spécial