Dans le plan annoncé en novembre 2024 par le ministre congolais des Hydrocarbures, Jean Bruno Richard Itoua, la République du Congo avait fixé un objectif de doubler sa production pétrolière d’ici cinq ans. Cependant, un article publié le 26 mars dernier sur le site de l’Agence Ecofin (agenceecofin.com) rapporte qu’« il est désormais prévu que cet objectif se concrétise d’ici trois ans ».
Selon cette source, l’objectif de doubler la production pétrolière au Congo devrait désormais être atteint dans un délai de trois ans. Cette déclaration a été faite par Jude Brice Ondonda, directeur de l’amont pétrolier à la SNPC, le mardi 25 mars, lors de la première édition du Congo Energy & Investment Forum qui se tient à Brazzaville.
« Nous pouvons augmenter la production de plus de 50 %. Nous avons des opportunités sur terre, en mer et dans les friches industrielles. Nous devrions atteindre cet objectif dans les trois prochaines années », a affirmé M. Ondonda. Il a insisté sur la nécessité d’adopter des stratégies visant à optimiser la production des plus anciens gisements pétroliers. Ce processus devrait être soutenu par les compagnies pétrolières actives dans le pays, selon l’article d’Ecofin, qui précise que ces entreprises « se sont d’ailleurs engagées à contribuer à la réalisation de cette nouvelle prévision faite par le dirigeant de la SNPC, notamment à travers des campagnes de forage prévues ».
L’article souligne également que « Andrea Barberi, qui dirige les opérations d’Eni au Congo, a indiqué que la firme italienne avait réalisé avec succès le forage d’un nouveau puits sur son permis Marine XII, lequel produit actuellement 6 000 barils par jour. De son côté, la société chinoise Wing Wah prévoit d’augmenter sa production pétrolière à 80 000 barils par jour, contre 56 000 barils actuellement. Enfin, le français TotalEnergies a annoncé un vaste plan de forage visant à soutenir une production de 16 000 barils par jour sur son projet Moho Nord, et à sécuriser environ 25 000 barils supplémentaires sur le prospect Moho grâce au forage d’un puits d’exploration d’ici 2028-2029 ».
La production pétrolière a diminué ces dernières années, indique l’article, précisant qu’elle avait atteint un pic de 350 000 barils par jour en 2019. Cette baisse est principalement attribuée à «l’arrivée à maturité de plusieurs champs producteurs ». Actuellement, la production oscille autour de 267 000 barils par jour. C’est pourquoi « les autorités visent une amélioration de ce plateau, avec pour objectif final de doubler la production et atteindre 500 000 barils par jour », précise l’article.
Il s’agit donc d’efforts combinés qui, en cas de succès, pourraient potentiellement stimuler la production nationale de pétrole, indique-t-on.
L’article de l’agence Ecofin rappelle que l’exploitation pétrolière et gazière représente actuellement 35 % du PIB et 75 % des exportations du pays. Ainsi, le rôle clé que cette filière joue dans l’économie nationale incite l’État à travailler en collaboration avec les compagnies pétrolières pour dynamiser ce secteur.
Joséphine LEKONGA