Du 5 au 7 mai, Libreville accueille la 4ᵉ édition de Africa One Market, une conférence continentale devenue un carrefour incontournable des réflexions sur l’intégration économique africaine. Présent à l’ouverture des travaux, le ministre gabonais de l’Économie et des Participations, Mark Alexandre Doumba, a décliné la stratégie nationale pour faire des marchés financiers un levier de croissance inclusive.

Une ambition assumée

Sous l’égide du ministère qu’il dirige, le forum réunit régulateurs, acteurs de la finance et décideurs publics autour d’un objectif partagé : approfondir l’intégration des marchés de capitaux africains pour stimuler les investissements productifs. Dans son discours inaugural, le ministre Doumba a réaffirmé la vision du Gabon : « Mettre la finance au service du développement, de l’inclusion économique et de la réduction des inégalités. »

Mobiliser l’épargne, formaliser l’informel

Le membre du gouvernement a particulièrement insisté sur l’urgence de capter l’épargne informelle, estimée à plus de 5 000 milliards de FCFA dans la zone CEMAC. « Il ne s’agit plus seulement de réguler ou d’observer les marchés. Il faut désormais agir pour transformer l’épargne dormante en investissements concrets », a-t-il lancé, en appelant les acteurs comme la COSUMAF à redoubler d’efforts.

Pour y parvenir, le ministre propose une stratégie articulée autour de l’éducation financière, de la pédagogie économique et surtout, de la construction d’un climat de confiance entre les institutions et les citoyens. « Les marchés financiers ne doivent plus être l’apanage des seuls initiés. Ils doivent devenir des instruments de prospérité partagée, au bénéfice des ménages, des entreprises et des États », a-t-il martelé.

Un rôle moteur dans la CEMAC

Avec cette posture, Libreville entend affirmer son rôle moteur dans l’édification d’un marché unique africain, cohérent avec les ambitions de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Pour le Gabon, l’intégration régionale passe désormais aussi par la finance.