Au Gabon, la société civile, représentée par la SETRAG, s’engage pleinement dans la lutte contre les Violences Basées sur le Genre (VBG), se positionnant aux côtés du ministère de la Justice. Leur collaboration vise à renforcer le circuit national de prise en charge des victimes et survivantes de violences sexuelles, offrant un mode d’emploi clair et efficace.

Ce circuit de référencement repose sur cinq catégories d’acteurs, chacune jouant un rôle crucial dans la prise en charge : communautaire, médicale, sociale, psychologique, judiciaire et juridique. Ensemble, ces structures et acteurs déterminent le fonctionnement du système de soutien aux victimes dans le pays.

Pour les personnes victimes ou survivantes, le parcours vers la prise en charge commence par le partage de leur expérience et la recherche d’aide auprès d’un acteur compétent. Une fois informé, l’acteur de prise en charge s’engage à offrir un environnement sûr et respectueux, en garantissant la confidentialité et en répondant aux besoins immédiats de la victime.

L’orientation vers les autres acteurs de prise en charge se fait avec le consentement éclairé de la victime. Si nécessaire, notamment en cas de danger immédiat, des mesures sont prises pour assurer la sécurité, que ce soit en sollicitant l’intervention des forces de l’ordre ou en fournissant une assistance juridique pour engager des poursuites judiciaires.

La loi n° 006/2021 vient renforcer cette lutte en punissant sévèrement les auteurs de violences faites aux femmes, tout en prévoyant des mesures pour prévenir ces actes et améliorer la prise en charge des victimes. Cette législation garantit la gratuité des certificats médicaux en cas de viol, et sanctionne les pressions exercées sur les victimes pour les dissuader de porter plainte.

Les magistrats spécialisés sont chargés de traiter les dossiers relatifs aux violences à l’égard des femmes, tandis que des mesures de protection, telles que les ordonnances d’éloignement, sont mises en place pour assurer la sécurité des victimes. En cas de danger imminent, le procureur de la République peut ordonner le placement d’urgence des victimes et de leurs enfants dans un lieu sécurisé.

Cette loi comprend également des dispositions visant à promouvoir la sensibilisation, à réguler les contenus médiatiques et à garantir des droits spécifiques aux victimes dans le cadre professionnel. En somme, elle vise à punir les auteurs de VBG tout en offrant un soutien accru aux personnes affectées.

La SETRAG et le ministère de la Justice appellent à une mobilisation collective pour mettre fin aux VBG et garantir la sécurité et la dignité de toutes les femmes au Gabon.