A l’ouverture de la session des chefs d’Etats et de gouvernements de la première Conférence internationale sur l’afforestation et le reboisement (CIAR 1), le 5 juillet 2024, au Centre international de conférence de Kintélé, au nord de Brazzaville, le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou-N’Guesso a, appelé la communauté internationale, à l’action et à l’optimisme en vue, notamment, de dégager des stratégies visant à accentuer la lutte contre les dérèglements climatiques.

Devant ses paires africains, les représentants de gouvernements, des organisations internationales et les partenaires au développement, venus prendre part à cette importante rencontre consacrée aux questions environnementales, Denis Sassou N’Guesso, a souligné l’importance des actions à entreprendre, en vue de restaurer certains équilibres environnementaux.
Selon le président congolais, il est impérieux, dès à présent et face aux effets néfastes des changements climatiques, de remettre en question les pratiques d’antan, s’agissant de la gestion des forêts, pour un monde plus sein et plus sure, apte à assumer son destin.

« Face à l’urgence climatique, l’afforestation et le reboisement constituent à n’en point douter, des leviers essentiels de l’action mondiale, notamment en terme de régulation de l’équilibre du carbone de la planète. C’est pourquoi il est essentiel d’arrimer les efforts d’afforestation et de reboisement, à l’exigence de renoncer de manière urgente et définitive à la déforestation », a déclaré Denis Sassou-N’Guesso, à cette occasion.
Pour le dirigeant congolais, la première Conférence internationale sur l’afforestation et le reboisement, apparait comme l’amorce d’un processus de recherche et de riposte salvatrice pour la question climatique mondiale, où la situation devenue très préoccupante, nécessite une intervention.
« La nécessité d’une intervention est avérée au nombre d’une réflexion pour passer à l’action. Le tout réside dans la volonté d’agir et d’y consacrer les efforts nécessaires », a-t-il exhorté, ajoutant que « là où subsiste une volonté, il y’a toujours une brèche pour la réussite ».

Face aux difficultés récurrentes de mise en œuvre des politiques publiques, liées à la protection de l’environnement et de la préservation des écosystèmes forestiers, Denis Sassou N’Guesso a identifié la finance carbone comme source adéquate de financement des politiques d’afforestation et de reboisement.
La finance carbone, a-t-il soutenu, pourrait soutenir les projets d’afforestation et de reboisement à travers des incitations et des compensations financières dédiées. « Le parcours même le plus long, commence toujours par le premier pas», a-t-il commenté.

Denis Sassou N’Guesso a en outre, à cette meme occasion, fustigé l’absence parmi les agences, fonds et programmes spécialisés des Nations unies, d’un organisme international consacré pleinement et entièrement aux forêts, avant d’inviter la communauté international, à envisager sa mise en place, en vue d’une gestion plus saine des questions y afférentes.
« Pour le suivi des recommandations et la prise en mains plus opérationnelle des questions susmentionnées (…..), l’opportunité est à notre porté, dans le cadre du présent sommet, de proposer la création d’une telle institution mondiale », a suggéré le dirigeant congolais.

L’hôte de la première Conférence internationale sur l’afforestation et le reboisement, a par ailleurs, au cours de son speech, proposé l’inscription de la «Décennie africaine et mondiale de l’afforestation et du reboisement », à l’agenda de la 79ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies, qui se tiendra en septembre prochain à New-York, aux États-Unis.

Le chef de l’Etat congolais a aussi et surtout, appelé les décideurs mondiaux, à définir une stratégie afin d’accroitre la superficie forestière mondiale. Il s’agira selon lui, de décliner des orientations précises sur les questions foncières et la préservation de la biodiversité, les droits des communautés locales et des populations autochtones, des enjeux socio-économiques, des itinéraires techniques et la recherche scientifiques sans oublier le financement des actions climatiques.

Six Chefs d’Etats africains, parmi lesquels, Brice Clotaire Oligui Nguema (Gabon), Umaro Sissoco Emballo (Guinée Bissau), Sahle-Work Zewde (Ethiopie), Faustin-Archange Touadera (RCA) et Nana Akufo Addo (Ghana), une vingtaine de représentants de gouvernement et d’organismes internationaux ainsi que plus de 2000 participants, ont pris part à ces assises qui se tiennent dans le cadre de la « Décennie mondiale et africaine de l’afforestation et du reboisement », une initiative du Président Denis Sassou N’Guesso.

Au cours de cette conférence, des modalités de mise en œuvre de la décennie africaine et mondiale de l’afforestation et du reboisement, ont fait l’objet d’échanges fructueux au sein des sessions, des panels et des huit clos d’experts et des spécialistes.
Peu avant le début de la session présidentielle, le chef de l’Etat congolais, en compagnie de ses homologues africains, des partenaires internationaux et organismes des Nations unies, ont procédé au planting d’arbres sur un site aux abords du centre international de Kintélé.

Francis Issaka, notre correspondant à Brazzaville