Depuis sa prise de pouvoir le 30 août 2023, Brice Clotaire Oligui Nguema a instauré un gouvernement de transition, mêlant figures de l’ancien régime et membres de l’opposition. Cette approche inclusive visait à stabiliser le pays et amorcer les réformes nécessaires pour tourner la page du clan Bongo, qui a régné sur le Gabon pendant plus de cinq décennies. Toutefois, la diversité des profils au sein de l’exécutif semble aujourd’hui poser des problèmes d’efficacité.

Critiques et tensions s’intensifient autour de la lenteur de la mise en œuvre des réformes promises. Certains ministres sont accusés de freiner l’avancement des mesures prioritaires. Alors que le gouvernement est sous forte pression pour prouver sa capacité à transformer le Gabon, l’idée d’un remaniement ministériel devient de plus en plus pertinente.

À l’approche du premier anniversaire du coup d’État, Oligui Nguema pourrait opérer un remaniement pour répondre aux critiques croissantes et aligner davantage son équipe avec sa vision de la transition. Ce geste serait perçu comme une tentative de renforcer son autorité, de dynamiser l’exécution des réformes et de préparer le terrain pour les élections présidentielles prévues en 2025, bien que ses intentions pour cette échéance restent non confirmées.

La célébration du 30 août 2024 sera un moment clé pour évaluer les succès et échecs du régime d’Oligui Nguema. Les décisions à venir, notamment concernant le remaniement gouvernemental, seront scrutées de près par la population gabonaise et la communauté internationale. Le président de transition se trouve à un carrefour critique, et les ajustements qu’il apportera pourraient bien déterminer l’avenir de son mandat et la direction du pays.

Notons que le potentiel remaniement ministériel est stratégique à plusieurs égards : il pourrait renforcer l’autorité présidentielle, répondre aux critiques de lenteur et préparer les élections futures. Le premier anniversaire du coup d’État pourrait ainsi marquer un tournant décisif dans la transition gabonaise.