La campagne référendaire s’est officiellement ouverte, marquant le début de dix jours intenses où les partisans du OUI et ceux du NON s’efforceront de rallier l’opinion publique. Alors que le scrutin décisif est prévu pour le 16 novembre prochain, le pays est plongé dans un débat sans précédent. Fixé par le ministère de l’Intérieur, ce référendum, fondé sur la loi 07/96 révisée portant dispositions communes à toutes les élections politiques en République gabonaise, se veut une occasion pour chaque citoyen de contribuer à l’élaboration de l’avenir national.

Dès hier, 6 novembre, les scènes de campagne se sont déployées aux quatre coins du Gabon, de Libreville aux villages les plus reculés, jusqu’aux communautés gabonaises de la diaspora. Ce grand débat, qui prendra fin le 15 novembre, s’annonce comme une véritable « symphonie du OUI et du NON », où chaque voix compte.

La veille de l’ouverture de la campagne, le Chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, a adressé un message solennel à la nation, appelant à une mobilisation sans faille. Il a encouragé les Gabonais à s’engager pleinement dans ce processus, quels que soient leurs points de vue. Dans ses mots, le Président a su faire écho aux aspirations de tout un peuple : « Que vous soyez pour ou contre ce projet, votre point de vue enrichit le débat national, » a-t-il affirmé. En invitant les citoyens à s’informer, à débattre, et à participer aux discussions publiques, il a clairement montré que chaque opinion est précieuse et que ce moment appartient à la voix de tous.

Dans le paysage politique national, les alliances et les divergences qui se dessinaient bien avant la campagne laissent entrevoir des joutes oratoires animées et contrastées. Entre partis politiques, organisations de la société civile, et mouvements associatifs, tous les acteurs se préparent à convaincre la population de choisir, en conscience, pour ou contre ce projet de Constitution.

Ce référendum est bien plus qu’une simple consultation ; il symbolise un tournant pour le Gabon. Au-delà des discours et des débats, il met chaque Gabonais face à une responsabilité cruciale : celle de prendre part à l’édification d’une nouvelle page de l’histoire du pays. Le choix de chaque citoyen, qu’il soit pour ou contre, façonnera l’avenir des générations à venir. La véritable question est alors de savoir si ce projet de Constitution incarne les espoirs d’un Gabon renouvelé ou s’il représente une vision encore divisée.