Annoncé pour mort par une fibre de voltigeurs mal inspirés sur les réseaux sociaux, Jean François Ntoutoume Emane – Jacky – pour les intimes, à tôt fait de porter un démenti formel sur une nouvelle qui commençait à se rependre comme une trainée de poussière. Comme pour mettre en garde ses détracteurs sur un fond d’ironie, l’ancien premier ministre de feu le Président Omar Bongo Ondimba, ancien maire de Libreville, a écrit sur sa page Facebook « J’enterrerai beaucoup de gens qui me souhaitent la mort « . Un message suffisamment clair qui sonne comme un avertissement à tous les prestidigitateurs de fausses rumeurs sur la toile. Tant plus que « Jacky » a écrit par la suite « Tout va bien, je suis en pleine forme ». Histoire de redonner confiance et sérénité à ses nombreux partisans et sympathisants.

Premier ministre (1999-2006), Jean François Ntoutoume Emane, Inspecteur général des finances de formation, le tout premier que le Gabon ait connu, a été durant près de quatre décennies, un fidèle et loyal compagnon du défunt président Omar Bongo Ondimba. De nombreux observateurs de la vie politique gabonaise de l’époque n’ont pas hésité à conférer à « Jacky » la paternité des idéologies politiques qui ont conduit le Gabon sous le régime de la « Rénovation » et qui a donné son nom au palais présidentiel de Libreville. Depuis la prise de parole politique du Vendredi 2 Octobre 2015, à sa résidence de Tahiti, dans le premier arrondissement de Libreville, qui annonçait sa démission avec fracas du PDG (Parti démocratique gabonais) – au pouvoir – Jean François Ntoutoume Emane qui a rejoint le camp de l’opposition, où il joue un rôle de pilier central, s’est engagé avec ses compagnons lutte sur les enjeux de la Refondation politique de notre pays pour ne pas laisser le Gabon s’enliser dans le désarroi citoyen et le chaos économique, financier, social, culturel et environnemental. En effet aux yeux de l’ancien Doyen politique du cinquième arrondissement de Libreville, la Refondation politique de notre pays devient un impératif catégorique, en ce qu’elle doit créer des conditions permissives d’une revanche de la citoyenneté sur l’ethnocentrisme identitaire, ce que couramment et trivialement l’on appelle le tribalisme. Elle (la Refondation politique) doit sortir le Gabon, de la goujaterie gestionnaire actuelle, notamment en l’ouvrant à une gouvernance qui garantisse le bien-être du citoyen et une réelle solidarité Républicaine.
Touré